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Cinq pistes pour comprendre pourquoi le cancer se répand en Afrique subsaharienne

Publié le lundi 4 fevrier 2019  |  France Tv Info
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Institut National d’Hygiène: test gratuit de l’électrophorèse de l’hémoglobine au profit des jeunes de 15 à 30 ans, à la faveur des 50 ans de cet Institut
Lomé, le 14 juin 2018. Institut National d’Hygiène. Journées portes ouvertes à l’INH, à l’occasion des 50 ans d’existence de cet Institut. L’une des activités phares de ces JPO consiste à dépister gratuitement les jeunes de 15 à 30 ans en matière de drépanocytose. Cette campagne a pour but de permettre à ces jeunes de connaître leur statut hémoglobinique. Si jusqu’à nos jours, il n’existe pas encore un traitement adéquat contre ce mal, il est quand même possible aux drépanocytaires togolais de se faire suivre dans deux Centres, à savoir le CHU campus et le CHU Sylvanus OLYMPIO.
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Plus d'un million de nouveaux cas de cancer ont été réprtoriés en 2018. Ce chiffre pourrait doubler à l'horizon 2040.



"Des milliers de vies peuvent être sauvées en Afrique, à condition de mettre en route une prévention adéquate et un dépistage précoce du cancer, ainsi qu’un accès à des traitements et des soins appropriés", a déclaré Matshidiso Moetila, directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à l'occasion de la journée mondiale contre le cancer instituée le 4 février.

La maladie n'est pas encore une priorité en matière de santé publique dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne. Notamment parce que ces derniers concentrent leurs efforts financiers sur les maladies infectieuses que sont le sida, la tuberculose et le paludisme. Résultat : ils reste peu de ressources pour s'attaquer au cancer qui fait pourtant déjà des ravages. Voici cinq raisons qui expliquent pourquoi le cancer est devenu un fossoyeur sur le continent.

Vieillissement et nouveaux modes de vie

Le tabagisme, la sédentarité, l'alcool, une mauvaise hygiène alimentaire ou encore la pollution associés au viellissement de la population constituent un cocktail fatal sur le continent. "La mortalité par cancer est proportionnellement plus élevée en Afrique qu’ailleurs dans le monde. Les cancers représentent déjà entre 10 et 20% des pathologies sur le continent africain", selon une étude de l'Alliance des ligues francophones africaines & méditéranéennes contre le cancer (Alam) parue en 2017.

Aujourd'hui, la population africaine est la plus jeune à l'échelle de la planète mais les données démographiques soulignent une rapide progression du vieillissement. "En 2050, l'Afrique devrait ainsi compter 215 millions de personnes de 60 ans et plus, soit presque autant qu'en Europe (241 millions)", indique également l'enquête de l'Alliance. Sans une politique adéquate, les nouveaux cas de cancer pourraient ainsi doubler à l'horizon 2040. Ils passeraient, selon les chiffres de l'OMS, de "1 055 172 en 2018 à 2 123 245".

Une maladie mal diagnostiquée

Selon L'Atlas du cancer, la probabilité de développer un cancer et celle d'en mourir sont quasiment les mêmes. "La majorité des patients sont diagnostiqués lorsque leur cancer se trouve déjà à un stade avancé et qu’une issue positive est devenue moins plausible, même dans les pays où le traitement est pourtant disponible et d’un coût abordable", explique la directrice générale de l'OMS.

Le manque d'information des populations, le niveau de formation des personnels soignants et la concentration des centres de santé ou leur absence sont autant de raisons qui expliquent ce diagnostic tardif. Le Kenya, l'un des pays africains qui est le plus concerné par la maladie, "compte 22 oncologues pour "46 millions de personnes", rapporte le bulletin ulletin de l'OMS publié en 2018. Au Nigeria, les médecins sont formés par Skype par des confrères britanniques.

Le cancer touche des populations déjà vulnérables


D'après le récent rapport d'Alam, les femmes et les enfants sont les plus touchés par le cancer. Les premières représentent "60% des nouveaux cas et 55% des décès, à l’inverse de ce que l’on observe dans les pays occidentaux". De même, les cas chez les enfants de moins de 15 ans "représentent 4 à 6% des cancers contre 0,5% dans les pays occidentaux".


Des soins onéreux

La pauvreté est l'un des principaux obstacles à la guérison des malades qui ne peuvent pas payer le traitement quand il existe. Cependant, des pays comme le Bostwana, le Kenya ou encore le Rwanda font partie des rares pays qui offrent une prise en charge.

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