Les transactions électroniques entre les services financiers digitaux sont en marche dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). Plus de 700 milliards de francs CFA y circulent actuellement entre 130 banques, établissements financiers et postaux, structures de micro finance et émetteurs de monnaie électronique. Tout détenteur d’une carte bancaire d’une banque A peut faire des transactions avec un détenteur d’une banque B au coût de 500 francs CFA dans l’espace communautaire. Ceci, grâce au Groupement interbancaire monétique de l’UEMOA (GIM-UEMOA).
L’institution monétique sous régionale, véritable outil d’intégration et d’interopérabilité, avec à sa tête son Directeur général, Blaise Ahouantchede, était face à la presse togolaise et internationale ce mercredi à Lomé, pour vanter les mérites de cette institution, véritable instrument de paiement alternatif et mieux se faire connaître du public.
«Le constat est le suivant : nous avons un projet qui regroupe 130 banques. Il est créé en 2003 au moment où il y avait une absence d’interopérabilité entre les services financiers par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) c’est-à-dire qu’aucun détenteur de carte bancaire ne peut faire des transactions avec une autre banque dont il ne dispose pas de carte », a déclaré M. Ahouantchede.
Bref, cela signifie, a-t-il poursuivi, que GIM-UEMOA n’est pas une banque ni n’émet des cartes bancaires mais est un organisme monétique qui rend possible les opérations entre les banques et autres institutions financières. Le groupement ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, même si le travail abattu est colossal. Pour les prochaines 15 années, GIM-UEMOA veut relever d’autres défis.
«Nous voulons être la future plateforme des services financiers digitaux à l’échelle de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) parce que c’est un espace de 400 à 500 millions d’habitants. Demain, il va être possible de transférer de l’argent de Tmoney à Mobile Money», a-t-il lancé.
Le Béninois qui se trouve à la tête de cette institution passe pour un grand rêveur qui veut relever plusieurs défis en Afrique. « Je refuse que nous soyons toujours des sous-développés, voilà pourquoi il faut aller vite », a-t-il relevé.
Il n’a pas manqué d’envoyer un message clairs aux dirigeants des pays africains et aux responsables des banques.
«En ce XXIème siècle, il y a encore des gens qui n'ont pas de carte bancaire. Il faut que les autorités travaillent pour la couverture des localités de nos différents pays en électricité et en télécom. La réussite du défi du paiement électronique dépend de la qualité de l’électricité et des télécommunications», a-t-il indiqué.... suite de l'article sur Autre presse