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Art et Culture

Showbiz togolais : La petite et vraie histoire du tube «Ablodé Gbadja» d’Agbotsi Yao

Publié le samedi 9 fevrier 2019  |  aLome.com
Commémoration
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Commémoration de ses 42 ans de carrière: Agbotsi Yao a rempli le Palais des Congrès devant un public de connaisseurs
Lomé, le 03 février 2019. Commémoration de ses 42 ans de carrière: Maître Agbotsi Yao a rempli le Palais des Congrès, devant un public de connaisseurs, fan de ses morceaux devenus des "gold" dans le paysage musical togolais.
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L’un des morceaux les plus célèbres et adulés de la carrière musicale de Maître Mawuenam Agboti est «Ablode Gbadja». Une composition musicale qui ne lui a pas valu uniquement du bonheur artistique…




Maître Mawuenam Abraham Cosmas Yao Agboti de son vrai nom était en concert au Palais des Congrès de Lomé le 3 février dernier pour célébrer officiellement ses 40 ans de carrière. Un spectacle fait de live et de playback qui a rassemblé un grand public de connaisseurs, formé surtout des inconditionnels de cet artiste togolais sur lequel l’âge semble ne pas avoir prise. «En réalité, je célèbre, en cette année 2019, 52 ans de parcours musical. Mais mes oeuvres musicales ont commencé à être connues il y a 42 ans», rectifie l’artiste aux multiples talents !
«’’Ablodé Gbadja’’ est un morceau que j’ai composé durant la Conférence Nationale de 1991. Il exalte l’aube d’un nouveau jour démocratique pour l’Afrique et le Togo en particulier, pour la prospérité multiforme et commune», résume et décrit l’auteur. «’’Ablodé Gbadja’’ m’a permis de vendre des dizaines de milliers de cassettes dans mon pays natal, en l’espace de deux semaines ! Malheureusement, j’ai dû m’exiler au moment où ma carrière musicale prenait une phase ascendante», raconte l’artiste, pas rancunier sur le sujet, 29 ans plus tard.

«Le Ghana fut mon premier refuge. Une belle et enrichissante expérience durant laquelle j’ai écrit un autre tube local, ‘’Akpedada mado na Mawu’’(Gloire à l’Eternel)», se souvient encore le roi incontesté du rythme «sogo» en République togolaise qui séjournera aussi aux USA durant plusieurs années. Pire, détaille le timide chanteur, «en 1991, ‘’Ablodé Gbadja’’ a attiré vers moi de la jalousie et de l’inimitié dans la corporation des artistes togolais ! Une action vaine et vile». Et cette avalanche d’infortune se poursuivra. «En 1991, après le tube "Ablodé Gbadja", j’ai été accusé de sectarisme et d’ethnocentrisme contre les Kabyè. Ce qui est archi-faux», dénonce le chanteur pour corriger une accusation historique. En clamant haut et fort que «l’une de ses filles est mariée à un ressortissant de la Kozah».

En 1977, Radio Lomé a donné le surnom «Maître» à l’artiste, au terme d’un concours local de musique. En 1980, Maître Agbotsi a enlevé le trophée «Etoile d’or» au Togo. La longue carrière d’Agbotsi Yao l’a déjà mené à produire 15 albums, un «45 tours» et 3 singles, soit des dizaines de morceaux.




E. G. & Akoyi Awukudzogbede
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