Le processus démocratique du Togo amorcé depuis le 05 Octobre 1990, sonne à l’opposition comme un constat d’échec. En tout cas, même si l’opposition radicale s’offusque à l’accepter, OBUTS lui, dresse un constat d’échec. Ceci, à cause des égos, servitudes volontaires, propres turpitudes de l’opposition à privilégier les jeux d’appareil au détriment de l’intérêt supérieur de la Nation. Que faire donc quand on sait les échéances qui attendent le Togo ? En tout cas, c’est pour vite devancer les évènements que Agbéyomé Kodjo opte pour pour un changement d’action politique.
S’inscrivant dans cette logique, le président de la formation politique Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS) et son président, Messan Agbéyomé Kodjo ont organisé le 1er Février 2014, un déjeuner de presse. Objectif principal du déjeuner avec la presse, lui présenter la nouvelle orientation que son parti ’entend mener dans son action politique dans la perspective des présidentielles de 2015. Elle se décline en trois axes :
-Premièrement : le bilan d’échec de la lutte politique engagée depuis le 05 Octobre 1990, en raison de l’absence manifeste de volonté (invariabilité et constance des méthodes de lutte) à construire une démarche cohérente et intelligente pour réussir l’alternance,
-deuxièmement : l’impératif d’une réorientation stratégique et tactique mue par la nécessité de remise à plat devant l’impasse politique actuelle,
-troisièmement : la déclinaison d’une dynamique cohérente et porteuse pour véritablement ouvrir le chemin de l’avènement du Togo « Or de l’Humanité ».
Ces trois axes déclinés, amènent du sourire sur les visages de quelques membres du bureau politique qui accueillent la nouvelle avec gaieté de cœur.
"Il ne s’agit pas d’une stratégie qui a pour but de faire un clin d’œil au pouvoir afin de rentrer dans ses bonnes grâces pour une quelconque collaboration", précise Gérard ADJA, 1er Vice-président du parti.
Du côté Agbéyomé Kodjo, dans un vœu de son parti à la presse, les dernières élections législatives au Togo n’ont hélas pas comblé les attentes pressantes des populations. Rendez-vous manqué, véritables gâchis sont les qualificatifs utilisés par M.Agbéyomé liés selon lui, aux servitudes volontaires, aux propres turpitudes de l’opposition à privilégier les jeux d’appareil au détriment de l’intérêt supérieur de la nation.
« (...), Je pense que le moment est enfin arrivé pour que courageusement et ensemble nous fondions dans la sincérité et la confiance retrouvée, notre démarche politique sur un paradigme nouveau. Cela suppose, une véritable ouverture à l’autre pour un dialogue politique franc et constructif », a déclaré le patron de OBUTS M.Agbéyomé. Avant d’inviter donc l’opposition, à mettre son pas dans ceux de Mandela et que l’action incarnée porte pleinement sur la pleine émancipation de notre peuple de façon à impacter dignement son quotidien.
Selon le parti OBUTS, cette réorientation stratégique et tactique doit se fonder dorénavant sur une véritable approche systémique et multidimensionnelle de la crise sociopolitique togolaise, et convoquer en toute sincérité, l’Amour et le Pardon au cœur de l’action politique. Mais le parti prévient : "il ne s’agit pas d’une quelconque manière pour faire des yeux doux au pouvoir pour une collaboration en vue du partage de portefeuille. Non."
"Si dans notre démarche, nos amis de l’opposition nous ont compris ; s’il y a les ententes au sein de l’opposition et s’il faut prôner l’apaisement, nous ne refuserons pas à travailler pour le Togo. Mais, si c’est une invitation venant du pouvoir à OBUTS pour une collaboration dans un gouvernement, l’OBUTS n’est pas à sacrifier la lutte des forces vives de la nation", a indiqué M.Gérard Adja, 1er Vice-président du parti.
Cette clarification apportée met fin donc aux folles rumeurs qui avaient été relayées par les médias locaux sur la nomination envisagée par Faure Gnassingbé, chef de l’Etat, de Agbéyomé Kodjo au poste de Premier Ministre.
Et le 1er Vice-président d’ajouter : "Nous ne sommes pas dans une posture de nous ou rien. Nous voudrons simplement qu’il y ait une démarche qui satisfasse tous : dialogue entre les acteurs de l’opposition entre elle ; réussir à obtenir d’elle, les conditions pour un programme commun et unique."
Gérard Adja, reste clair dans son explication. Cette solution proposée est la réponse pragmatique et conséquente de son parti face à l’impasse politique et au cri de détresse des populations prises en étau par la cherté de la vie, la récurrente ébullition du front social et les stériles règlements de compte politique.
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