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Nous avons prôné au sein du CST une réorientation de notre stratégie pour pouvoir gagner, ce que nous faisons aujourd’hui … CST.
Publié le lundi 3 fevrier 2014  |  togoactualite


© Autre presse par DR
Des leaders de la section dames du CST en train d`haranguer sur la plage de Lomé


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L’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (OBUTS) a fait sa rentrée politique de cette année 2014. C’était au cours de la présentation des vœux du parti à la presse.
En proie à diverses critiques même au sein du regroupement de parti auquel il fait partie, le président de l’OBUTS, M. Agbeyomé Kodjo, a saisi l’occasion pour répondre à ces détracteurs et annoncer les motifs de la réorientation stratégique et tactique de l’action politique de son parti. a nouvelle ligne du parti.

Pour le parti de l’ancien Premier ministre, après 24 ans de lutte politique marquée par l’aveuglement politique, la haine, la guerre des égos et les intérêts partisans, une remise à plat stratégique s’impose pour parvenir à l’alternative finalité de la lutte.

Agbéyomé a réfuté avoir rencontré Faure Gnassingbé comme certaines parutions l’ont annoncé. « Depuis mon retour au pays en 2005 je n’ai rencontré Faure Gnassingbé qu’à trois reprises. Je ne l’ai jamais rencontré avant les élections législatives, ni après ces élections », a déclaré le fils politique du général Eyadema.

VŒUX DE OBUTS A LA PRESSE – SIEGE DU PARTI, SAMEDI 1 FEVRIER 2014

Mesdames, Messieurs,
Chers professionnels des médias,
Il me plait au nom du Conseil du Bureau Politique de OBUTS, du Bureau des Femmes Solidaires, de celui des Jeunes Solidaires ainsi que de l’ensemble de nos militantes et militants de vous remercier pour ce moment de partage en ce début d’année 2014. Recevez de tout cœur nos vœux de paix, de réussite et de prospérité pour cette nouvelle année.

L’année 2013 fut tout autant éprouvante pour le Peuple togolais, les leaders politiques que pour votre profession. Nous souhaitons que 2014 soit lumineuse à tous égards pour nous tous, et surtout pour nos populations dont l’horizon ne cesse de s’obstruer dans un quotidien structuré par l’angoisse et le déchirement face à la multitude de défis à relever pour survivre.

Les dernières élections législatives n’ont hélas pas comblé les attentes pressantes de nos populations. Elles furent un véritable gâchis, un rendez-vous manqué de plus en raison de nos servitudes volontaires et de nos propres turpitudes à privilégier les jeux d’appareil au détriment de l’intérêt supérieur de la Nation.

L’essentiel est que l’expérience éclaire l’action politique afin qu’ensemble nous parvenions sans délai à mettre en place un cadre politique juste, stable et viable propice à l’émancipation dans la dignité et la fierté de notre peuple.

Il faut utilement retenir que l’engagement des forces démocratiques depuis 1990, à asseoir définitivement dans notre pays un Etat de droit, qui assure la liberté et l’égalité pour tous, la jouissance des droits légaux pour chaque citoyen, encadré par des institutions fortes s’est heurté à des obstacles dont nous n’avons peut être pas suffisamment pris la mesure et tiré les enseignements utiles.
D’autres pays en l’occurrence l’Afrique du Sud, sur la même période ont fait des efforts remarquables qui ont permis la transformation de leur société et des progrès non négligeables.

Quand on convoque l’histoire sur les raisons de cette avancée politique, économique et sociale ailleurs, on se rend compte que pouvoir et opposition sont arrivés à s’entendre sur l’essentiel, sur la base d’une confiance partagée, portés par le souci du bien-être collectif de l’ensemble de la population.

C’est pourquoi face à la détresse indicible de nos populations sonnées le 16 janvier dernier par l’augmentation de plus de 10% du prix des produits pétroliers, je voudrais lancer un appel solennel aux pouvoirs publics à œuvrer dans le sens de l’apaisement social préalable indispensable pour la réconciliation nationale, car sans elle l’émergence d’une société de confiance, de justice sociale et de prospérité partagée pour tous, que nous appelons de tous nos vœux, serait vaine.

A nous leaders des forces de l’opposition républicaine en lutte pour l’alternance pacifique, je pense que le moment est enfin arrivé pour que courageusement et ensemble nous fondions dans la sincérité et la confiance retrouvée notre démarche politique sur un paradigme nouveau. Cela suppose une véritable ouverture à l’autre pour un dialogue politique franc et constructif.

Si nous convenons tous que les sacrifices consentis par le peuple, mobilisé aux côtés des forces de l’opposition à travers l’histoire récente de notre pays n’ont pas apporté les réponses attendues, la sagesse voudrait que nous fassions preuve d’humilité et de courage pour repenser autrement notre approche stratégique et tactique pour l’avènement au Togo d’une société juste, solidaire et prospère.

C’est pourquoi tout en saluant les voix qui se sont levées pour exiger une refonte de nos méthodes de lutte pour plus d’efficacité, je rends hommage aux initiateurs de L’APPEL DES PATRIOTES dont l’objectif essentiel vise à rassembler dans la sincérité l’opposition républicaine éparse en une Force Convergente, avec Un seul Programme, et Un Seul Candidat à la Présidentielle de 2015.

Cette démarche qui épouse la vision de la formation politique OBUTS a tout notre soutien dès lors qu’elle a le souci exclusif de l’intérêt supérieur du Peuple togolais, et que dans le déroulé de ses activités la vertu et la transparence l’emportent sur des considérations particulières et partisanes.

Parallèlement à cette démarche, au regard des prodromes actuels d’une résurgence des tensions politiques dans le pays, il faut ouvrir ici et maintenant un vrai dialogue politique sincère entre les forces de l’opposition républicaine et les pouvoirs publics. Dialogue structuré par un quadruple enjeu politique :

- Enjeu d’apaisement social et d’allègement du panier de la ménagère
- Enjeu de réformes politiques et constitutionnelles consacrant un retour aux fondamentaux de la République
- Enjeux électoraux permettant de revisiter le cadre électoral, en corrigeant les dysfonctionnements qui ont entaché le processus électoral du 25 juillet 2013, afin de garantir l’équité et la transparence des prochains scrutins
- Enjeu de redressement et de relance socioéconomique du pays
Vous conviendrez avec moi que sans cet exercice il serait périlleux voire suicidaire de s’engager dans l’indifférence de la détresse de nos populations dans un nouveau processus électoral.
Ainsi ce dialogue nous permettra de régler ensemble dans la confiance partagée de façon définitive certaines dispositions de la loi fondamentale notamment celles relatives à la question de limitation des mandats, et le mode de scrutin pour les élections législatives et présidentielles. L’intérêt supérieur de la Nation et l’agenda républicain nous l’imposent, et nous devons aller vite pour préserver la paix sociale et la cohésion de notre pays.

Mesdames, Messieurs,
Chers professionnels des médias,
Les indicateurs sociopolitiques actuels commandent à l’opposition républicaine d’activer intelligemment sans délai les deux leviers sus déclinés pour crédibiliser de nouveau son action à travers une remise à plat courageuse et constructive.

Le compte à rebours a déjà commencé, et nous avons l’impérieux devoir de taire nos divergences et les invectives stériles, pour décliner ensemble une offre politique cohérente, pragmatique et futuriste en écho aux attentes pressantes de nos populations pour un Togo réconcilié et meilleur digne de l’ « Or de l’Humanité ».

L’expérience doit plus que jamais guider le choix de nos solutions ! Tachons de mettre nos pas dans ceux de Mandela, et gardons à l’esprit que l’action que nous incarnons doit être exclusivement portée sur la pleine émancipation de notre peuple de façon à impacter dignement son quotidien, l’histoire de notre pays, celle de l’Afrique et du monde.

Dieu bénisse le Togo et chacun de ses enfants de même que l’Humanité tout entière !

Je vous remercie.

Lire quelques unes de l’intervention d’Agbéyomé KODJO

« OBUTS est membre fondateur du CST, OBUTS a apporté une contribution inestimable aux actions que le CST a déroulé sur le terrain. Après les élections législatives, il y a eu quelques difficultés de compréhensions entre OBUTS et le CST. OBUTS a œuvré pour que et le CST et Arc-en-ciel constituent une liste commune pour aller aux législative. Il y a eu des incompréhensions, puisque la coalition a été ensemble à ces élections et normalement, nous devons restés ensemble à ces élections pour continuer la lutte et ne pas manipulé l’opinion que c’est différemment en pièces détachées que avons abordé ces élections. Bref, pour nous aujourd’hui, les portes de ces élections sont déjà dépassées, comment construire une union forte avec une stratégie claire et cohérente pour pouvoir gagner les élections de 2015 c’est ça qui nous préoccupe.

Il ne faut pas aussi oublier que le CST a été crée pour faire des réformes et permettre à ce que les réformes se déroulent de manière transparente. Nous avons l’habitude de dire que pas de réforme, pas d’élection mais nous avons subit ces élections avec le diktat institutionnel du pouvoir. Nous avons prôné au sein du CST une réorientation de notre stratégie pour pouvoir gagner, ce que nous faisons aujourd’hui nous avons commencé à le partager avec certains membres du CST.

Aujourd’hui le CST est étriqué, nous devons nous ouvrir à d’autres formations comme Arc-en-ciel pour donner la chance de réaliser l’alternance en 2015. OBUTS n’est pas dans l’opposition stérile, systématique au pouvoir parce que il ne faut pas oublier que nous pourrions réaliser ensemble les réformes du code électoral et du découpage ensemble si il n’y avait pas à chaque fois des préalables.

A chaque fois qu’on nous appelait on dit il faut régler les préalables des neuf députés d’abord. Si vous regardez comment les choses se passent aujourd’hui, si nous ne demandons pas ces réformes, si nous nous-mêmes, nous ne nous organisons pas pour constituer une force pour amener le pouvoir à ouvrir le dialogue ici et maintenant je crois que d’ici le mois de juin on va vous dire qu’il n’y a plus le temps et qu’il faut aller aux réformes qui sont prévues. Notre position est très claire ».

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