Il y a 50 ans naissait à Lomé, CIMTOGO (Ciments du Togo) dans le cadre d’un projet régional CIMAO (Ciment de l’Afrique de l’Ouest). L’initiative de la création de cette société émanait de l’Etat togolais et du Groupe Lambert & CIE. En 1996/1997, le Togo cède sa participation au groupe norvégien SCANCEM qui sera contrôlé plus tard par Heidelbergcement.
Devenu propriétaire de SCANCEM, HeidelbergCement deviendra propriétaire de CIMTOGO. Le groupe estime la capacité de production de ciment de cette usine à 750 000 tonnes par an. En 50 ans, la filiale togolaise du cimentier allemand a réussi à capter une importante part du marché togolais dans le secteur devenu très concurrentiel de la cimenterie, mais pas que. Samedi soir à Lomé, un dîner a été organisé pour célébrer le jubilé d’or.
50 ans d’investissements massifs et de diversification des activités
Conforté par une croissance en nette progression de ses activités, HeidelbergCement réalise un autre investissement au Togo. En 2013, le géant cimentier allemand de réputation mondiale réalise un investissement de 140 milliards FCFA (258 millions $) au Togo avec l’ouverture de sa 2è filiale dénommée SCAN-TOGO.
Cette usine à Sika Condji à Tabligbo (préfecture de Yoto), à environ 90 km au Nord de Lomé est dédiée à l’exploitation et à la production à grande échelle du clinker. L’usine a une capacité de production moyenne d’1.5 millions de tonnes par an, indiquent des données recueillies de sources proches du groupe allemand. En novembre 2014, SCAN-TOGO démarre ses activités et devient ainsi la 2è filiale du groupe allemand au Togo et le plus lourd investissement d’une entreprise allemande au Togo. La production est destinée à alimenter les usines du Togo, du Benin, du Ghana et du Burkina Faso qui appartiennent toutes au groupe HeidelbergCement. A terme, l’idée est d’avoir un « complexe industriel moderne » de 258 millions de dollars destiné à la production du clinker et du ciment.
Granutogo, une unité de concassage d’agrégats ( et de production de granulats concassés) située à 72km de Lomé, la capitale togolaise, est une filiale de Scancem International, membre de HeidelbergCement group. Elle a démarré ses activités en 2013 et dispose d’une capacité de production d’environ 1000 t/jour. Le site dispose d’un pont bascule pour la pesée des camions. L’installation de cette unité de concassage d’agrégats s’est faite dans un contexte où le pays était en chantier et où le secteur des BTP avait atteint sa vitesse de croisière, notamment avec la construction, la rénovation ou la réhabilitation des infrastructures routières, portuaires, aéroportuaires, etc.
Kara, une cimenterie flambant neuve.
D’un investissement à un autre, l’allemand implante à coup de 7,5 milliards Francs CFA, une cimenterie à Awandjelo (environ 400 km de la capitale) et le 15 juillet 2015, la nouvelle unité industrielle de production de ciment a été inaugurée par le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé.
Elle porte la production de ciments à 1 million environ de tonnes par an pour le groupe et participe à une stratégie visant à desservir en matériaux de construction notamment le ciment, tout le territoire. Elle est une «réponse concrète aux difficultés que rencontrent les populations des régions septentrionales du pays à se procurer du ciment à certaines périodes de l’année. Désormais, elles n’iront plus s’approvisionner à Lomé. Elles trouveront le ciment dont elles ont besoin pour réaliser le rêve de tout togolais d’avoir un chez soi en dur sur place ici même à Kara, aussi bien en quantité qu’en qualité ». Au-delà de l’objectif de favoriser l’accès à ce matériau de construction aux populations de la zone septentrionale du pays, les près de 200 milliards FCFA d’investissements ont apporté une forte valeur ajoutée en termes de création d’emplois
Plus pour l’emploi
Même si les statistiques en termes de création d’emplois n’ont pas pu être consultées, la contribution du groupe HeidelbergCement à la résorption du mal endémique qu’est le chômage est évidente. Une centaine d’emplois directs et des centaines d’opportunités d’affaires par effet induit notamment pour les prestataires de service, les sous-traitants, etc avec la cimenterie d’Awandjelo, confiait Jean Adolehoume, directeur administratif et des ressources humaines de la filiale togolaise du groupe. Des prévisions qui concordent avec les données diffusées par la cellule de communication de la présidence de la république togolaise. Selon ces dernières, cette unité industrielle devrait générer plus de 500 emplois directs et indirects. Et stimuler le développement inclusif : « l’’unité industrielle cimentière d’Awandjélo répond au souci des autorités togolaises de promouvoir un développement inclusif en dotant toutes les régions de grands pôles de développement ». Il importe de souligner que les autres filiales du groupe allemand emploient également une proportion non négligeable de Togolais.
La qualité, un label CIMTOGO La production du ciment au groupe HeidelbergCement se fait suivant un système qui garantit la qualité. De fait, CIMTOGO dispose d’un laboratoire répondant aux normes et standards européens, analyseur automatique. Cette garantie, assuret-on à CIMTOGO, est également la garantie d’ouvrages résistants à des intempéries. Elle a valu à la filiale togolaise du groupe de décrocher les certificats ISO 14001/2004 et British Standard OHSAS 18001/2007.
Ces deux normes sont des références internationales carbone/souffre, malaxeur, table à choc et presse Perrier étalonnés tous les ans pour contrôler la régularité qualitative des ciments produits dans les domaines de l’environnement, la santé et la sécurité au travail. Le ciment de CIMTOGO respecte les normes internationales puisque les standards utilisés sont les standards européens que ce soit en matière de qualité technique ou de respect des normes environnementales, ce qui n’est pas forcément le cas des produits de ses concurrents. CIMTOGO, entreprise togolaise citoyenne fait partie du groupe allemand HEIDELBERGCEMENT qui est le N° 2 mondial en matière de production de ciment, N°1 en matière d’agrégats et N°3 en matière de béton prêt à l’emploi.
Ses productions ont servi dans la construction de nombreux édifices de références au Togo dont l’Hôtel 2 Février, et même en dehors du pays ; notamment au Niger, au Burkina Faso et ailleurs. Mais le groupe fait face depuis quelques années à une concurrence qu’il qualifie de déloyale, surtout de la part de Dangote qui accède au marché togolais mais n’y crée pas d’emplois ni ne paie d’impôts tandis que la réciprocité n’est pas permise et que le Nigeria use du protectionnisme pour interdire l’accès à son marché à toute autre production de ciment.
Un engagement sociétal et environnemental affirmé
Pour mieux coordonner ses actions en ligne avec sa responsabilité sociétale et environnementale, le groupe a créé la Fondation HeidelbergCement Togo (Fondation HC TOGO).... suite de l'article sur Focus Infos