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Togo-JNSC: Quel rôle pour la société civile dans la promotion de la gouvernance ?

Publié le lundi 25 fevrier 2019  |  Societe civile media
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Lancement des activités du Réseau des Associations pour une Action Citoyenne (RAAC)
Lomé, le 11 janvier 2019. Hôtel Eda Oba. Lancement des activités du Réseau des Associations pour une Action Citoyenne (RAAC). Le RAAC, c’est un réseau qui regroupe des associations et organisations de la Société civile ayant pour objectif de promouvoir la démocratie par le dialogue, la médiation, le civisme, le respect des droits de l’Homme, des textes et règlements en vigueur pour permettre l’harmonie et la cohésion au sein de la société togolaise. La présidente du RAAC, Mme Djayouri Noulo-Kmey, a justifié la création de ce Réseau par «l’absence d’un cadre permanent de regroupement de toutes les associations de la société civile éprises des valeurs de stabilité, de bonne gouvernance et de démocratie».
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A l’instar de plusieurs autres organisations, réseaux et faîtières, la Concertation Nationale de la Société Civile du Togo (CNSC-Togo) a célébré la Journée Nationale de la Société Civile. Occasion pour cette organisation d’initier une activité qui tourne autour d’un de ces domaines d’intervention : la gouvernance. Avec l’appui du Programme de Consolidation de l’Etat et du Monde Associatif (Pro-CEMA), le CNSC-Togo a donc organisé un panel sous le thème : «Rôle de la société civile dans la promotion de la gouvernance à travers le contrôle citoyen de l’action publique».

Le Panel a été animé par Henri VALOT, chef-projet du Pro-CEMA et Jeannine AGOUNKE, présidente du conseil d’administration de la CNSC-Togo. La communication de M. VALOT a porté sur l’importance des politiques publiques dans la gouvernance alors que Mme AGOUNKE a entretenu l’assistance sur la CNSC-Togo et le monitoring des politiques publiques au Togo.

Pour le chef-projet du Pro-CEMA, les organisations de la société civile sont devenues aujourd’hui des acteurs du contrôle citoyen de l’action publique. Et de citer l’ONG Transparency International qui constitue pour lui le meilleur exemple en la matière au niveau international et national, vu qu’elle a crée des sections dans chaque pays avec pour objectif de lutter contre la corruption et de veiller à la transparence budgétaire ainsi que tout ce qui va avec.

« Il faut qu’il y ait des organisations comme Transparency international pour demander de la redevabilité, mais il faut aussi qu’il y ait une offre. Et c’est aux pouvoirs publics d’offrir cette redevabilité en donnant l’information », explique-t-il.

Donnant un exemple de contrôle citoyen de l’action publique exercé par une organisation au Togo, M. VALOT s’est dit impressionné par le travail de veille citoyenne fait par le groupe des 7 organisations de la société civile (G7) en 2018, alors que le Togo était en pleine crise sociopolitique.

«Le G7 a défendu et illustré de la meilleure des façons ce rôle en construction de la société civile comme acteur de gouvernance », souligne-t-il, tout en indiquant que c’est justement ce rôle qui est plus compliqué aujourd’hui à faire faire passer. « Il faut réussir à l’expliquer parce qu’il ne faut pas que ça choque l’exécutif ou les institutions de contrôle. Il faut donc, avec une subtilité, une diplomatie redoutable, réussir à faire passer le message », conseille-t-il.

Abordant son thème, la CNSC-Togo et le monitoring des politiques publiques au Togo, Mme AGOUNKE est revenue pour sa part sur le rôle que joue cette organisation sur le terrain dans le but d’apporter sa contribution à ce que font les OSC en général au Togo.

« Le plus importants pour nous c’est de reconnaître que les OSC doivent travailler et leur travail doit édifier les groupes cibles. A la CNSC, nous devons faire en sorte que tout ce que les populations attendent de nous à la base en terme d’information et de formation, qu’elles puissent l’avoir. Et c’est ce que nous essayons de faire. Nous nous basons donc sur les circonstances et les problèmes évoqués par les populations pour intervenir sur le terrain », explique-t-elle.

Parlant des activités effectuées par le CNSC ces dernières années, Mme AGOUNKE a cité le monitoring des élections, le plaidoyer pour les réformes au Togo, la planification au niveau locale, le civisme fiscal, bref tout ce qui peut aider la population à comprendre que jouir de ses droits c’est aussi faire son devoir de citoyen.

«Les futurs élus locaux auront à travailler avec les communautés. Et nous les avons préparés pour que le travail puisse se faire dans de bonnes conditions afin que la décentralisation tant attendue puisse bien se dérouler. La CNSC a joué sa partition dans ce processus », fait savoir Jeanine AGOUNKE.
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