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Le coût élevé des risques fonciers pour les agro-industries en Afrique

Publié le vendredi 1 mars 2019  |  Commod Africa
Echanges
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Echanges croisés entre journalistes et communicateurs ouest-africains autour du phénomène de la dégradation des terres
Lomé, du 3 au 7 octobre 2016. Hôtel IBIS. Atelier sous-régional de renforcement des capacités des hommes et femmes de média et de communicateurs sur la thématique de Gestion Durable des Terres et des Eaux (GDTE) dans les pays SAWAP (Programme de la Banque Mondiale/FEM pour le Sahel et l’Afrique de l’Ouest -Sahel and West Africa Programme-). Atelier pratique s`inscrivant dans le cadre de la mise en oeuvre du BRICKS (Projet de Renforcement de la résilience par le biais de services liés à l’innovation, à la communication et aux connaissances) par le CILSS, l`OSS et l`UICN-PACO.
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Le risque de différend entre investisseurs et populations locales en Afrique concernant les revendications de terres ou de ressources naturelles est important, pouvant aller jusqu'à plus de $100 millions sur divers projets agricoles en Afrique tout en causant des dommages aux communautés locales, selon le rapport Assessing the costs of tenure risks to agribusiness réalisé par Overseas Development Institute (ODI) et de TMP Systems.

Ce rapport - basé sur la consultation de plus 80 entreprises opérant sur toute la chaîne d'approvisionnement agricole en Afrique - met en lumière la gravité du problème, les centaines d'incidents générant des retards, de la violence, des annulations de projets et même des faillites au niveau de l'entreprise.



La gestion des problèmes fonciers est particulièrement difficile pour les investissements réalisés dans l’huile de palme et le sucre. Ainsi, les données collectées auprès des entreprises montrent que ces risques peuvent entraîner une triplement du coût de l’exploitation des palmiers à huile et retarder les opérations, entraînant une perte de revenu comprise entre $8,3 millions et $22,1 millions. Dans le secteur sucrier, 63% des différends sont apparus avant même le démarrage des opérations et 46% des conflits ont duré plus de dix années, la moitié d’entre eux n’étant aujourd’hui toujours pas résolus. Les cas les plus extrêmes se sont déroulés en Tanzanie et Sierra Leone. Le coût est estimé à plus de $100 millions.

Mais si le constat est sévère, le rapport relève des cas d’investissement vertueux comme Dekel en Côte d’Ivoire ou GOPDC au Ghana dans le palmier à huile et Phara Cooperative au Malawi dans le sucre. Et surtout, les conflits peuvent être diminués, voir évités, si les risques sont mieux évalués et donc gérés dès le démarrage du projet. Car, souligne le rapport, de nombreux investisseurs ignorent le problème ou manquent de temps et de ressources pour le résoudre. D'autres n'ont pas les moyens de quantifier les risques liés aux différends fonciers.

En réponse, ODI et TMP Systems ont développé un outil de modélisation économique accessible au public, Tenure Risk Tool (TRT), qui permet aux investisseurs d’évaluer et gérer le risque foncier et de déterminer avec précision le coût potentiel d'un litige et in fine d’éviter aux entreprises de réaliser des investissements préjudiciables pour elles-mêmes et les communautés.
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