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Le Pro-CEMA 12 mois après: Académie politique des femmes leaders, bilan, leçons apprises, acquis et perspectives

Publié le vendredi 1 mars 2019  |  Societe civile media
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
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L’Académie politique des femmes leaders a été l’un des projets phares du Programme de Consolidation de l’Etat et du Monde Associatif (Pro-CEMA) au cours de ces 12 derniers mois. Elle s’inscrit dans le résultat 3 du Programme et a pour objectif général de contribuer à la consolidation de la gouvernance locale avec une plus grande participation des femmes dans la définition, la mise en œuvre et le suivi des politiques de développement. La première session de ce projet, réalisée en mai-juin 2018 et baptisée « introduction à la vie politique » a permis de former 132 filles, désormais aguerries pour se lancer en politique et pourquoi pas, être candidates aux prochaines élections locales.

Réalisée en collaboration avec le Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion de la femme et de l’Alphabétisation ; l’Université de Lomé ; le GF2D et l’ONG ALAFIA, la première session de l’académie politique des femmes leaders a réuni des candidates issues de partis politiques et d’organisations de la société civile et venant des cinq régions du Togo. Elles ont été retenues à l’issue d’un appel à candidatures du Pro-CEMA. Débutées le 14 mai 2018, les formations de la première session se sont achevées le 23 juin et se sont déroulées à Lomé, Tsévié, Atakpamé, Sokodé, Kara et Dapaong.

Les modules de la formation

Six modules ont été retenus dans le cadre de la première session de l’Académie politique des femmes leaders. Le premier porte sur le développement personnel et le leadership. Son objectif général était d’outiller la femme pour qu’elle puisse s’affirmer au sein de la société, en développant sa confiance en elle-même afin de mieux participer à la vie publique et surtout politique. Ce module avait également comme objectifs spécifiques de contribuer à, d’une part, aider les apprenantes à renforcer leurs potentialités dans le domaine du développement personnel et d’autre part les aider à renforcer leurs compétences en matière de leadership pour qu’elles se positionnent dans un rôle de candidate aux futures élections.

Le deuxième module concerne les fondamentaux de la démocratie. Son objectif pédagogique est d’amener les apprenantes à approfondir leur connaissance sur les principes fondamentaux de la gestion de la vie publique et politique.



Le fonctionnement des partis politiques, qui constitue le troisième module de la formation, a permis d’entretenir Les candidates sur les partis politiques en commençant par la définition des concepts clés (parti politique, sympathisant, adhérant et militant). Une attention particulière a été portée à l’idéologie politique présentée comme une « manière d’analyser le monde ».

La décentralisation et la gouvernance locale, quatrième module, poursuit l’objectif général d’améliorer la connaissance des participantes sur la décentralisation et la participation des jeunes femmes leaders à la vie politique et publique locale.

Le genre comme enjeu de développement est le cinquième module. Il vise à développer chez les étudiantes une connaissance pratique du concept genre ; à faire l’état des lieux de l’égalité du genre dans la vie sociale au Togo ; à identifier des stéréotypes comme blocages socioculturels et les approches de solutions ; et à permettre une connaissance des dispositions légales en matière électorale favorable à la parité.

La communication et la carrière politique, sixième et dernier module, vise la maîtrise, par les académiciennes, de la définition et des enjeux d’une carrière politique dans le contexte togolais ; la connaissance des opportunités et carrières politiques ; la planification de sa carrière en mettant l’accent sur les erreurs à éviter.

Les aspects communicationnels du module ont pour objectifs la connaissance, par les filles, de la communication dans sa dimension stratégique ; la maîtrise des outils et ingrédients pour la réussite de sa campagne de communication ; et le perfectionnement de la communication orale. Ce module, en partant des projets des académiciennes, a mis en exergue la communication comme un outil pour réussir sa carrière politique.

A ces modules, se sont ajoutés des conférences et témoignages avec différentes sous thématiques. Mieux, les académiciennes ont eu l’opportunité d’échanger avec trois anciennes ministres du Togo à savoir Christine Agnelé Mensah-Atoeme, Léonardina De Souza Wilson et Janette Kpegba. Ces trois femmes ont partagé avec les participantes leurs parcours de femmes politiques ainsi que les raisons qui ont motivé leur engagement en politique et leurs expériences en tant que femme leader. Elles ont convié les académiciennes à avoir de la vision, de la détermination, de l’engagement, de l’humilité et à œuvrer pour la cohésion des femmes lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts touchant à leur mieux-être.



Un voyage d’étude pour les meilleures académiciennes

Après la formation, les académiciennes ont été évaluées. Et au terme des différentes évaluations, 6 lauréates ont été distinguées dans cette première session. Ces lauréates, présentées au cours de la rencontre nationale de l’Académie Politique des Femmes Leaders, organisée par le Pro-CEMA à Lomé le 18 septembre, bénéficieront d’un voyage d’étude au Sénégal sur le thème : « Participation des femmes à la vie publique et politique ».

A noter que la rencontre nationale de l’«Académie Politique des Femmes Leaders» a été l’occasion de délivrer officiellement un certificat de formation à chacune des 132 académiciennes.

« Nous sommes entièrement convaincus et heureux de partager avec le Togo cette idée qu’il faut accroître la participation des femmes aux postes de décision comme un des moyens de faire en sorte que les inégalités entre les hommes et les femmes s’atténuent puis disparaissent. Avec cette académie politique pour les femmes, le Togo lance un signal très fort dans ce sens », a souligné Cristina Martins Barreira, cheffe de la délégation de l’UE auprès du Togo, lors de la rencontre nationale de l’Académie Politique des Femmes Leaders.

« La cérémonie de ce jour vient couronner vos efforts et votre détermination à contribuer à la réalisation de l’ODD5. Le certification qui vous est remis aujourd’hui n’est pas une fin en soi, mais plutôt le coup d’envoi d’une course pour l’affirmation de votre détermination à relever les défis qui sont placés devant vous », a lancé de son côté Tchabinandi Kolani Yentcharé, ministre en charge de la Promotion de la femme, à l’endroit des académiciennes.


Leçons apprises, acquis et perspectives de l’Académie


Au Pro-CEMA, on indique avoir beaucoup appris de cette première expérience avec l’Académie Politique des Femmes Leaders.

La première leçon apprise avant la formation est relative au partenariat entre le Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion de la femme et de l’Alphabétisation et le Pro-CEMA. Ce partenariat a facilité les démarches administratives auprès des Préfets et des partis politiques. Par ailleurs, les lettres d’invitation aux partis politiques pour la sélection des candidates ont été faites par le ministère. Il en ressort donc que ce partenariat a favorisé le contact et la disponibilité des Préfets et des représentants des délégations spéciales lors des ouvertures des séances de formations et des partages d’expériences.

La deuxième leçon apprise avant la formation a trait à la collaboration entre les organisations de la société civile togolaise telles que GF2D, ALAFIA et WILDAF. Cette collaboration a permis au Pro-CEMA de s’appuyer sur les expériences de ces organisations qui ont, par le passé, organisé des formations similaires.

La troisième leçon retenue avant la formation concerne les réunions préparatoires du comité pédagogique et la mission préparatoire effectuée dans les régions. Celles-ci ont permis d’anticiper certaines difficultés logistiques et de prendre des mesures pour contourner les problèmes annoncés. Un travail important a été réalisé par l’équipe pédagogique (rédaction des modules et créations des supports pédagogiques).


Pendant la formation, deux autres leçons ont également été apprises par le Pro-CEMA. D’après le programme, l’ouverture des formations par les Préfets constitue une force pour le projet dans la mesure où elle a mis en confiance les participantes ainsi que l’équipe pédagogique.

Une autre leçon apprise pendant la formation vient de l’évaluation faite par les participantes lors des différentes sessions de formation. Elle a permis d’établir une liste des forces et des faiblesses du projet de l’Académie des Femmes Leaders.

En ce qui concerne les acquis, beaucoup ont été identifiés par le Pro-CEMA et ses partenaires. Entre autres, on peut citer : la répartition des 132 académiciennes dans la base de contacts du Pro-CEMA ; l’identification d’un nombre important de formatrices et formateurs de divers horizons ; l’adhésion des autorités locales au projet ; la visibilité de l’Académie et du Pro-CEMA.

En ce qui concerne les perspectives d’avenir de ce projet, une nouvelle session est prévue dans les semaines à venir selon les responsables du Pro-CEMA. Cette deuxième session ciblera en particulier les candidates aux élections locales prochaines.

«La nouvelle session de formation aura pour modules : La connaissance de la zone géographique d’intervention ; le Plan National de Développement (les compétences respectives de l’Etat et des collectivités locales), l’art de la demande et la négociation politique, la communication et le débat politique, le création et la gestion de réseau relationnel, la sensibilisation des responsables des partis politiques par région et enfin le plaidoyer pour une mise en œuvre effective de la PNEEG (Politique Nationale d’Equité et d’Egalité Genre) », lit-on dans la lettre N°2 du Pro-CEMA.

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