Togo - En tournée depuis quelques jours sur toute l’étendue du territoire national pour sensibiliser les populations sur la transhumance et les dégâts en vies humaines et animales qu’elle cause, la délégation ministérielle se rend compte que les autorités locales participent frauduleusement à l’amplification de ce phénomène au Togo.
C’est ce que le chef de la délégation ministérielle, le ministre Gilbert Bawara de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales a démontré au cours de dette tournée.
« Il nous a été signalé des cas dans lesquels les autorités locales à différents niveau, les chefs de villages, de cantons, les préfets, les magistrats et les éléments des forces de l’ordre et de sécurité sont en connivence et en complicité généralement avec les éleveurs. Ce qui fait que les populations, les paysans et les producteurs ont le sentiment d’être délaissés, ce qui les incite aux actes de justice privée et de représailles », a-t-il expliqué.
Face à cette situation, le gouvernement a décidé de sanctionner les autorités locales contre qui il y aura des preuves « tangibles » de corruption.
« Chaque fois qu’une autorité locale ou de démembrement de l’Etat sera pris et qu’il aura des éléments tangibles établissant la responsabilité d’un préfet, d’un chef canton, d’un chef de village, d’un policier, d’un gendarme, d’un juge d’actes de corruption, les autorités ne manqueront pas à prendre des sanctions claires »
Désormais, aucun ministre, aucun député et aucun directeur général « n’a le droit d’appeler les autorités locales sur le terrain et de leur demander de protéger des transhumants fautifs », a martelé le ministre.