Fin du 1er Forum international sur la couverture maladie en zone CIPRES: des recommandations formulées pour une couverture maladie universelle

Publié le jeudi 7 mars 2019 | Agence de Presse Togolaise

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Travaux des experts qui préparent le 27è Conseil des ministres des pays membres de la CIPRES (Conférence Internationale de la Prévoyance sociale)
Lomé, le 06 mars 2019. Auditorium Evala de l’Address Hôtel 2 février. Travaux des experts qui préparent le 27è Conseil des ministres des pays membres de la CIPRES (Conférence Internationale de la Prévoyance sociale). La 27è session du Conseil des ministres de la CIPRES se tiendra dans la capitale togolaise ce vendredi 08 mars 2019. En prélude à ce conseil des ministres, des experts des pays membres de la Conférence travaillent depuis ce mercredi 06 mars à Lomé pour préparer la rencontre ministérielle. Le thème 2019 de cette grand-messe de la CIPRES s’intitule: «Problématique de l’instauration de la couverture maladie dans les Etats de la zone CIPRES : enjeux, défis et opportunités».

Le premier forum international sur la couverture maladie dans la zone de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES) a pris fin le mardi 5 mars à Lomé. Il a débouché sur des recommandations dont la mise en œuvre permettra de parvenir à une couverture maladie universelle dans cette zone.

Ce forum de deux jours précède la 27ème session ordinaire du conseil des ministres de la CIPRES prévue du 6 au 8 avril prochains sous le thème « Problématique de l’instauration de la couverture maladie dans les Etats de la zone CIPRES : Enjeux, Défis et Opportunités ». Il vise à engager une réflexion collective, avec l’appui des partenaires sur les modalités et conditions de mise en place et de gestion efficiente de la couverture maladie au sein des Etats membres de la CIPRES.

Les participants ont recommandé aux Etats l’instauration effective de la couverture du risque maladie des populations en application de l’article 25 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH). Ils ont demandé aux pays de privilégier les modèles mixtes dans la conception des régimes de couverture maladie et l’approche progressive dans la mise en place de la couverture maladie universelle. Les délégués ont souhaité l’institutionnalisation de l’organisation du forum international sur la couverture maladie dans la zone CIPRES à échéance régulière. Ils ont insisté sur les actions en vue de la mise en place d’un cadre de coopération internationale en matière de couverture maladie entre la CIPRES, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Bureau International du Travail (BIT).
Au cours des travaux, les participants ont échangé sur le panorama de la couverture maladie dans le monde ; les stratégies de mise en place de la couverture maladie en Afrique et dans le monde et sur l’état des lieux de la couverture maladie dans la zone CIPRES.

Ils ont également débattu des stratégies de mise en place et du financement de la couverture maladie dans l’espace CIPRES ; de la gouvernance des systèmes d’assurance maladie et du cadrage actuariel de l’assurance maladie. Les communications sur ces différentes thématiques ont été présentées par des experts régionaux et internationaux.

Ouvrant les travaux, le Premier ministre Komi Sélom Klassou a relevé les actions engagées par le gouvernement togolais pour parvenir à la couverture maladie universelle. A l’en croire, le gouvernement sous la houlette du président de la République, a entrepris l’actualisation de la politique nationale de protection sociale, la mise en place d’une architecture de la couverture maladie universelle avec une forte implication des mutuelles de santé et l’élaboration de la loi sur la couverture maladie universelle. Le chef du gouvernement a ajouté qu’en ce qui concerne l’offre, il a été engagé, depuis juin 2017, la réforme du système hospitalier prévue dans le Plan national de développement sanitaire. Cette réforme a précisé M. Klassou a mis l’accent sur l’instauration de la gestion contractualisée des hôpitaux qui est en cours d’extension aux autres formations sanitaires dans le but d’améliorer l’accès des populations aux soins de qualité et à coût réduit.

D’après le secrétaire exécutif de la CIPRES, Innocent Makoumbou l’accès des populations aux soins de santé dans la zone CIPRES se heurte à l’offre de soins inadaptée caractérisée par la faiblesse des infrastructures sanitaires, à l’insuffisance des financements dédiés à la santé et au coût onéreux des soins. A ces facteurs, s’ajoutent dit-il, le niveau de pauvreté grandissant et la prédominance de l’économie informelle qui empêchent la majorité des actifs de bénéficier d’une protection sociale.

Au dire de M. Makoumbou la prise en charge des soins de santé reste l’apanage des personnes bénéficiaires d’un système formel de couverture maladie qui ne dépassent guère 10% de la population.

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