Libre tribune/La peur de la prise de parole et de l’engagement, jusqu’à quand?

Publié le lundi 11 mars 2019 | Togotopinfos

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Conférence publique sur le thème "Le Togo après le 20 décembre 2018, analyse et défis"
Lomé, le 25 février 2019. Tokoin CESAL. Conférence publique sur le thème "Le Togo après le 20 décembre 2018, analyse et défis", animée par Pr Komi Wolou. Une activité organisée par "Le Mouvement des forces vives – Espérance pour le Togo". Les autres panélistes avaient pour noms le Père Affognon, Daté Yao Robert, Pr Michel Goeh-Akué, avec comme Modératrice Mme Maryse Quashie.

«Qui dira?» est le titre de la tribune hebdomadaire des deux universitaires et acteurs de la société civile togolaise, Roger Folikoue et Maryse Quashie, dont l’objectif n’est pas de devenir des vedettes de la presse écrite mais plutôt des pionniers d’une société démocratique dans laquelle prévaudra une parole libre et vraie, une société qui saura briser le silence et la peur du risque.

Cité au quotidien : «Qui dira»?

Il y a moins d’un mois, un verbe avait retenu notre attention (Que faire ? ALTERNATIVES, n° 775 du 15 février 2019) et c’est pour la même raison que le verbe dire est au centre de notre réflexion d’aujourd’hui. En effet, c’est une préoccupation actuelle de nos concitoyens. Mais ici, avant même que de se préoccuper du contenu à communiquer, on s’interroge sur l’agent (ce mot aussi est employé exprès, car nous continuons ainsi notre analyse sur ce que pourrait être l’action du citoyen). Ainsi à Que faire ? succède Qui dira ?

Dans notre société traditionnelle, la prise de parole était plutôt réglementée : on savait qui pouvait parler, en telles ou telles circonstances. En famille, les enfants ne doivent pas se mêler de la conversation des adultes, et en général, on se tait lorsqu’un aîné parle… Lorsqu’on est dans une cérémonie protocolaire, on choisit un porte-parole, car il n’est pas de bon ton d’instaurer une conversation directe entre deux personnes… Les femmes n’élèvent pas la voix devant les hommes (même si dans l’intimité, il peut en être autrement…), etc.
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