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Pape François, un pontificat «bref», vraiment ?

Publié le jeudi 14 mars 2019  |  La Croix Afrique
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© AFP par DR
Le pape François célèbre la fête de Noël
Jeudi 25 Décembre 2014. Vatican.
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Le pape François célèbre ce mercredi 13 mars les six ans d’un pontificat que, à ses débuts, il imaginait plutôt court.



En 2014, dans l’avion qui le ramenait de Corée du Sud, le pape François évoquait un pontificat court : «Deux ou trois ans, et puis… à la maison du Père», lançait-il aux journalistes. «Mon pontificat sera bref, répétait-il en 2015 à la télévision mexicaine. 4 ou 5 années, je ne sais pas, même 2 ou 3. Je sens que le Seigneur m’a placé ici pour un temps court, rien de plus».

Six années ont pourtant déjà passé depuis son élection, le 13 mars 2013 et François, en bonne forme après un régime drastique cet hiver, ne semble pas faire mine de s’arrêter. Le pontificat semble même s’accélérer et le pape, 82 ans, multiplie les voyages : un par mois en ce début d’année.

Pourtant, quand on l’interroge sur son avenir, François répond immanquablement «ne pas être sûr d’être là» l’an prochain. Abandon à la Providence d’un jésuite façonné par les Exercices spirituels de Saint Ignace et qui, tant que Dieu lui en donne la force, continue la mission assignée par le conclave de 2013 : gouverner et réformer l’Église ?

Une dernière année emblématique


Certes, le grand acte de la réforme se fait attendre. La publication de Praedicate evangelium («Prêchez l’Évangile»), la nouvelle constitution apostolique régissant la Curie est espérée « dans l’année», a annoncé le Vatican en février.

Mais c’est à une réforme plus globale de l’Église que s’est attelée le pape. « Il savait qu’il devait nettoyer les écuries d’Augias. Mais il n’imaginait pas à quel point la pourriture s’était installée », constate un observateur avisé de la Curie.

Cette dernière année du pontificat aura été emblématique : inaugurée sous les auspices de la crise chilienne, continuée par l’affaire McCarrick – et la tentative de déstabilisation ensuite fomentée par certains secteurs de l’Église américaine – et achevée par les condamnations, coup sur coup, des cardinaux George Pell, en Australie, et Philippe Barbarin, en France.

Revoir la façon dont se vit l’autorité dans l’Église
Si ces deux dernières affaires ne sont pas du même ordre, elles soulignent néanmoins la nécessité de modifier de fond en comble l’autorité dans l’Église.

C’est ce que François aura esquissé dans ses lettres, aux catholiques, en mai, puis à tout le Peuple de Dieu, en août. C’est aussi ce qu’il aura tenté d’instiller aux présidents des conférences épiscopales lors de la rencontre sur les abus sexuels, le mois dernier au Vatican.

Certains ont pu lui reprocher l’absence de mesures concrètes à l’issue de ce rendez-vous. Mais François a bien saisi les limites d’un système où plus de 15 ans de décisions verticales venues de Rome n’ont pas abouti à un changement de culture.

Conscient de l’inefficacité des mesures autoritaires, et voulant justement revoir la façon dont se vit l’autorité dans l’Église, le pape a donc choisi une méthode plus en profondeur, tablant sur une conversion des cœurs, persuadé, comme il le confiait aux revues jésuites, qu’il faut « engager des processus, parfois longs, plutôt qu’occuper des espaces de pouvoir », même si cela «requiert patience et attente».
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