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Togo: Analyse d’une goutte d’eau qui fait déborder le vase à la Coalition

Publié le jeudi 21 mars 2019  |  Africa RDV
Conférence
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchako
Conférence de presse de la Coalition des 14 après les violences ayant marqué les départs étouffés de leur marche
Lomé, le 11 avril 2018. Siège de la CDPA. Conférence de presse. Bilan du 1er jour de l`appel à manifestation de rue de la coalition de 14 partis politiques de l’opposition togolaise. C`est le 1er appel du genre depuis l’ouverture du dialogue intertogolais le 19 février dernier. La coalition fait état de plusieurs blessés et de certains véhicules de ses leaders endommagés. Elle annonce également la poursuite de ces manifestations jeudi et samedi. Aux dires du chef de file de l’opposition, Jean-Pierre FABRE, ces actes "constituent des tentatives d’assassinat" et ne manqueront pas d’avoir des suites judiciaires. Nathaniel Olympio du PT.
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Les esprits avisés et observateurs attentionnés de la scène politique togolaise, du moins, de l’opposition regroupée au sein de la Coalition des 14 partis le savaient, un clash guettait ce regroupement fortuit. Et, ce n’était qu’une question de temps. Le temps s’est subitement arrêté avec ces hommes et femmes qui avaient battu le pavé sans succès de chasser Faure Essozimna Gnassingbé au pouvoir. Retour sur le malaise du parti des togolais au sein de la Coalition et qui l’a contraint à claquer la porte.

De 14 au départ à faire trembler le palais de la marina au dernier semestre de 2017, à battre les pavés pour réclamer soit, des réformes constitutionnelles et institutionnelles avec la mention “en aucun cas nul ne peut faire plus de deux mandats” soit, le départ immédiat de Faure Gnassingbé au pouvoir, ils sont réduits de moitié. Et pour cause, les multiples incompréhensions, les diktats, le manque de stratégie, le moteur finit par tomber en panne.


Un dialogue empoisonné

Dès le départ, la position du parti des Togolais tout comme bon nombre d’entre eux sur le dialogue était sans ambages. Si l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre et le Parti nationale panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam étaient favorables à lâcher le bâton de la rue, d’autres par contre comme le Parti des Togolais de Nathaniel Olympio s’y opposaient. Encore moins, le dialogue comme la belle panacée pour trouver une porte de sortie idoine à la crise qui était à son summum au point que des miliciens du parti au pouvoir aient dû entrer dans la danse.

Selon un cadre du parti, le Parti des togolais a de ce fait, refusé de se mêler à toute initiative entrant dans le sens de dialogue, de pourparlers avec les présidents du Ghana et de la Guinée. “Nous n’y croyions pas. Mais, pour ne pas saper la dynamique, nous avons préféré ne pas le dénoncer publiquement”, confie notre interlocuteur.


Le dialogue a échoué, la Coalition n’a rien obtenu de ses revendication primaires et a été poussé au boycott des législatives du 20 décembre 2019, laissant le boulevard des réformes au parti au pouvoir et ses ailes marchandes.


La goutte d’eau qui fait déborder le vase

Malgré les couleuvres, les mousquetaires ont continué leur bonhomme de chemins, notant des défections de jour en jour et le 20 mars 2019, soit trois mois jour pour jour après les législatives, la coalition se fait recevoir par le Chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé.

“Le Parti des Togolais porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que le Directoire du parti s’est réuni le 20 mars 2019 et a pris la décision de mettre un terme à sa qualité de membre de la coalition des 14 partis de l’opposition togolaise“, peut-on lire dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction d’Africa rendez-vous.
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