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Folly parle des frustrations, origine de l’éclatement de la coalition et de la présence d’ADDI à la CENI

Publié le mardi 26 mars 2019  |  Global ACTU
La
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchako
La Coalition des 14 encore dans les rues, pour ce qui apparaît comme sa dernière marche avant l`entame du dialogue 2018
Lomé, le 03 février 2018. Dernière manifestation de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise avant le début du dialogue inter-togolais 2018 programmé sur le 15 février. Les leaders de ces partis attendent de voir la manifestation de la "bonne foi" du parti au pouvoir par rapport à la satisfaction de leurs préalables d`avant-pourparlers. Antoine Folly de l`UDS-Togo
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La situation que traverse la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise n’émeut guère Antoine Folly. Le délégué général de l’Union des démocrates socialistes du Togo (UDS-Togo) pense qu’à l’origine de cet éclatement, il n’y a ni un problème de non-participation aux dernières législatives, ni un problème d’argent. Il y a plutôt, assure-t-il, un problème de ressentiments et de frustrations.

Pour expliquer la chose, cet acteur politique encore membre de ce qui reste de la coalition, est passé par un exemple. Selon lui, au moins 3 convictions ont cohabité au sein de ce regroupement politique et chacun faisait semblant d’avoir épousé l’option de l’autre. A un moment, cela ne peut qu’exploser, ajoute-t-il.

«Il y a des partis au sein de la coalition qui disaient que ce qu’il faut, c’est la démission du chef de l’Etat, ensuite l’organisation d’une transition et des élections. D’autres disent que cette option n’est pas réaliste. Pour eux, il vaut mieux faire le dialogue pour organiser une transition et ensuite des élections. Il y en a d’autres qui exigeaient qu’on s’organise pour aller aux élections. Pour eux, quand on gagne les élections, on organise une transition pour aller à d’autres élections», a-t-il déclaré ce lundi sur Victoire FM.

Il ira plus loin en dévoilant que durant tout le parcours de ce regroupement politique qui s’est constitué dans l’euphorie, ce n’était pas facile de s’aligner sur un point commun et avancer.

«Ce n’est pas facile de parvenir rapidement au consensus. Parfois, des gens qui ne sont pas d’accord sur telle ou telle orientation se plient quand même sur ce que décide la majorité mais ils ne le font pas sans ressentir de la frustration », a-t-il précisé.

Et l’éclatement n’est que la conséquence de la non-atteinte des objectifs que s’est fixés le groupe. «Lorsque finalement vous vous rendez compte que vous n’avez atteint aucun des objectifs, ça crée des frustrations et des ressentiments. Des gens peuvent se dire que si on les avait suivis, on aurait peut-être obtenu un résultat », pense-t-il.

Selon Antoine Folly, ce qui arrive à la coalition aujourd’hui peut se révéler une bonne chose. « Cela va permettre de clarifier les positions. Si les gens se retrouvent, ils sauront sur quoi ils doivent se retrouver. Cette clarification est aujourd’hui nécessaire », a-t-il souligné.

S’adressant aux partis qui veulent faire cavaliers seuls dans cette lutte contre le pouvoir de Faure Gnassingbé, Antoine Folly estime que c’est peine perdue. «Aucun parti politique tout seul ne peut gagner ce combat», a-t-il martelé.

M. Folly a aussi commenté la présence de 2 partis de la coalition des 14 (CAR et ADDI) au sein de la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (CENI) mise en place il y a quelques jours. S’il dit qu’il n’a aucun commentaire à faire sur le Comité d’action pour le renouveau (CAR), il trouve regrettable la présence de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) au sein de cette commission.

«Concernant l’ADDI, cette situation est regrettable parce que nous sommes dans une coalition et s’il y a une ouverture que la coalition soit présente au sein de la CENI, il faut que ce soit une décision du groupe. Nous avons été informés tardivement», a-t-il regretté.
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