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«1-2-3 Action» dans le Haho : N’Nakpékou libéré des affres de la soif !

Publié le mercredi 27 mars 2019  |  Ma Nation Togo
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Entamée dimanche 24 mars 2019, la mission de l’ONG suisse «1-2-3 Action» dans la préfecture de Haho s’est achevée hier lundi 25 mars, avec l’inauguration d’un forage à motricité humaine à N’Nakpékou, village situé à environ 45 km au nord –est de Notsè, dans le canton d’Akpakpapé.

La cérémonie s’est déroulée à la place publique du village prise d’assaut, aux premières heures de la matinée, par une grande foule enthousiaste. L’ambiance entretenue par des groupes folkloriques était chaude est festive. C’est dans cette grande ferveur populaire, que les responsables de «1-2-3 Action», appuyés par l’artiste Almok, marraine de l’ONG, ont fait leur entrée dans le village, chaleureusement accueillis par des danses et des cris de joie.

Touché par tant d’enthousiasme, Loris HAJIAN, directeur de « 1-2-3 Action » au Togo a remercié les villageois pour l’accueil et la mobilisation.

Miguel IBANEZ, trésorier de «1-2-3 Action», quant à lui, s’est dit convaincu que N’Nakpékou saura prendre soin de ce joyau, et que tous les problèmes liés à l’eau sont définitivement résolus dans ce village.

Pour Gregory PRENLELOUP, président de «1-2-3 Action», ce forage est le symbole d’un renouveau, d’une nouvelle vie à N’Nakpékou. «Ils vont pouvoir recommencer une nouvelle vie avec l’eau, avec l’hygiène ; les enfants vont pouvoir aller à l’école au lieu d’avoir des corvées d’eau», s’est-il félicité. «Aujourd’hui est un jour spécial ; c’est un changement de vie. Prenez soin du forage, vous resterez dans la famille de 1-2-3 Action », a –t-il lancé à l’adresse de la population. «Je compte sur les donateurs, sur l’Europe pour aider l’Afrique qui souffre énormément de manque d’eau», a-t-il par ailleurs plaidé, annonçant dans la foulée, d’autres missions en Thaïlande et au Zimbabwe.

Emue par ce qu’elle a vu sur le terrain au cours de cette mission, Almok s’est dite plus que jamais motivée à faire plus pour les populations en manque d’eau. « Sur le terrain, on doit envisager de faire plus de travail parce que quand on se promène, on remarque que les besoins sont énormes….On est arrivé dans des villages où pendant une semaine, les gens ne se lavent pas. Vraiment c’est déplorable pour le 21è siècle. Pour moi c’est encore une grande motivation à travailler encore plus », a déclaré l’artiste, qui justifie son engagement aux côtés de «1-2-3 Action» en ces termes : «Moi qui ai grandi dans un village, je connais les besoins des populations reculées. C’est ce qui m’a motivée à prendre cet engagement avec 1-2-3 Action à aider les gens à avoir de l’eau potable».

La fin d’une époque

L’inauguration de ce forage à N’Nakpékou, marque la fin d’une époque de grandes souffrances, de privations et de stress dans ce milieu.

Village cosmopolite où vivent en harmonie, un millier d’âmes appartenant à plusieurs communautés: Ewé, Moba et Kabyè, Nakpékou subit depuis plusieurs générations les affres de la soif. Le seul point d’eau où s’approvisionnaient les villageois est une retenue d’eau boueuse creusée dans un bas-fond à l’entrée du village.

«Cette retenue d’eau, nous l’avions creusée par la force de nos bras. L’eau que nous y puisons, est boueuse ; il faut donc la filtrer. Mais pendant la saison sèche, plus aucune goutte d’eau dans la retenue. Les femmes vont chercher l’eau très loin dans les environs. La vie est difficile par ici», témoigne, un vieillard.

La mauvaise hygiène consécutive à la pénurie d’eau était aussi un grand souci à N’Nakpékou. « Parfois, nous passions plusieurs jours sans prendre notre bain. Lorsque vous trouvez un peu d’eau, elle doit servir à toute la famille. Nous lavions en premier les enfants ; ensuite nous, les adultes, nous recueillions l’eau ayant servi à laver les enfants pour notre propre toilette ! », raconte N’Nakpékou Adjoa, une habitante, issue de la lignée du patriarche du village.
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