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Médias: nouveau revers judiciaire pour le groupe Bolloré face à France TV

Publié le jeudi 28 mars 2019  |  RFI
Faure
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Faure GNASSINGBE inaugure la salle de cinéma et de spectacles Canalolympia, financée par le groupe Bolloré
Lomé, le 24 octobre 2017. Hanoukopé. Faure GNASSINGBE inaugure la salle de cinéma et de spectacles Canalolympia, financée par le groupe Bolloré. Cette nouvelle infrastructure est censée combler un grand vide laissé par la fermeture de toutes les grandes salles de cinéma dans la capitale togolaise depuis plusieurs années. La construction de cette nouvelle salle a été financée par le groupe Bolloré dont le PDG, Vincent Bolloré, a aussi pris part à cette inauguration. Vincent BOLLORE.
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Il réclamait 50 millions d’euros et se retrouve condamné à en verser 10 000. Le groupe Vincent Bolloré a été condamné, mardi, pour «procédure abusive» contre France télévision par le tribunal de commerce de Paris.

Le groupe de l’industriel français accusait la chaîne publique française de l’avoir «dénigré» dans un portrait documentaire que lui avait consacré l’émission «Complément d’enquête» en avril 2016 sur France 2 intitulée «Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien?», récompensé depuis du très prestigieux prix Albert-Londres.

Le groupe Bolloré avait donc saisi le tribunal de commerce pour atteinte à ses intérêts commerciaux. Débouté une première fois en juin 2018, il avait fait appel. Mais ce mercredi, la cour d’appel a confirmé le jugement de première instance : il s’agit d’une procédure de presse et non pas d’une procédure commerciale, comme a voulu le faire entendre Bolloré.

Pour Juliette Félix, avocate de France télévision, cette décision est une « verte critique » de la stratégie du groupe Bolloré vis-à-vis des médias : « Les procédures de presse sont très strictement encadrées, doivent nécessairement être portées devant les tribunaux de grande instance et du coup être jugées par des juges spécialisés. Là, ils avaient fait le choix de porter la procédure devant le tribunal de commerce. C’est donc sciemment que le groupe Bolloré a voulu contourner le droit de la presse et en essayant de donner une dimension commerciale aux litiges. Ca permettait à Bolloré de demander 50 millions d’euros et de marquer les esprits.


C’est ce qui a valu d’ailleurs la sanction de la cour d’appel, elle a reconnu ainsi que la procédure n’était pas fondée d’une part et qu’elle n’avait que pour seul but, que de dissuader les journalistes d’enquêter sur les affaires de Vincent Bolloré et de ses sociétés. J’espère qu’elle sera reçue par les journalistes comme un encouragement à continuer leurs enquêtes et un signal fort des juges français qui leur indique qu’il ne faut pas qu’ils aient peur de ces procédures baillons, même si bien évidemment montant des dommages et intérêts peut apparaitre comme peu élevé par rapport aux moyens du groupe Bolloré et aux demandes qui était formulée en face. »
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