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Retour avorté de Me Boko au Togo ce 28 mars : Contre-réactions officielles de ses avocats, de Paris et de Lomé…

Publié le jeudi 28 mars 2019  |  aLome.com
Jean-Yves
© Autre presse par MAE
Jean-Yves Le Drian, né le 30 juin 1947 à Lorient (Morbihan), est ministre de l`Europe et des Affaires étrangères en France depuis 2017
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Martin Pradel, Alain Fénéon et Stephen Grogoza : ce sont les membres du Conseil de Me François Boko qui ont vivement réagi après le voyage avorté de leur client et ex ministre togolais de l’Intérieur sur Lomé ce jeudi, en provenance de Paris où il vit en exil depuis 14 ans. Une sortie publique à laquelle Paris et Lomé ont également réagi.



Me Boko a «été interdit de monter à bord du vol Paris-Lomé par les autorités aéroportuaires françaises sur ordre des autorités togolaises», a déploré son Conseil. Selon ce Conseil, cet incident survient après que de «Me Boko eût exprimé de se porter candidat à la présidentielle d’avril 2020, conformément à la Constitution togolaise». Ces avocats rappellent au passage que «Me Boko avait pourtant obtenu la garantie de Faure Gnassingbé de ne pas être inquiété en rentrant au bercail». «L’interdiction signifiée à Me Boko de voyager sur Lomé sur ordre des autorités togolaises et avec le concours des forces de sécurité françaises ce jeudi révèle la volonté du Togo de faire obstacle à la candidature du sieur Boko à la prochaine présidentielle dans ce pays», tirent comme conclusion les avocats de l’ex ministre togolais.
Au nom de leur client, ces 3 avocats interpellent les autorités françaises et togolaises sur «l’absolue nécessité de garantir au peuple togolais l’accès à des élections libres et inclusives, élections auxquelles tout candidat éligible aura pu se présenter».

Réagissant à ce voyage avorté sur Lomé de Me Akila Boko, le chef de la communication de la Présidence togolaise, Toba Tanama, a minimisé cet incident chez l’AFP: «Les services de l’immigration se sont depuis penchés sur la question -des documents de voyage de M. Boko- et agissent selon les textes en vigueur. Le Togo est un Etat de droit et ouvert, et n’a besoin d’interdire à quiconque d’entrer sur son territoire, qu’il soit togolais ou non». Et a même ironisé sur le sujet, toujours au micro de nos confrères de l’AFP: «Nous ne savions même pas que Me A. E. Boko est candidat à la présidentielle de 2020». Muet officiellement depuis que l’annonce du retour de Me Boko s’est invitée dans les médias et sur les réseaux sociaux, le Quai d’Orsay est sorti de son silence ce jeudi. En se contentant d’une simple dénégation : «Aucune instruction n’a été donnée à la compagnie ‘Air France’ par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères» ce jeudi pour ne pas embarquer l’ancien ministre togolais.


François Boko avait quitté le Togo en 2005, en allant au devant de la préparation non inclusive et à pas de charge de la présidentielle de cette année-là, en plaidant l’arrêt de ce processus électoral au profit d’une démarche collégiale et consensuelle. Son plaidoyer avait été balayé du revers de la main par le Président intérimaire de l’époque, El Hadj Abass Bonfoh. Le scrutin présidentiel qui a suivi la démission et l’exil de Me Boko coûtera la vie à au moins 500 Togolais (selon une enquête onusienne), à la faveur d’une litanie de violences électorales exacerbées.




E. G. & Akoyi Awukudzogbede



Togo : «Mon retour est sécurisé» dit l`opposant François Boko
Publié le: 26/3/2019  |  Autre Presse Radio

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