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Togo : L’Enseignement technique et de la formation professionnelle boostés par l’Initiative Compétences pour l’Afrique financée par la KfW

Publié le vendredi 29 mars 2019  |  Afriquinfos
18è
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
18è session du dialogue politique entre le Gouvernement togolais et l`UE vouée à la crise politique des réformes et la décentralisation
Lomé, le 04 décembre 2017. 18è session du Dialogue politique entre le Gouvernement togolais et l`UE vouée à la crise politique des réformes et la décentralisation au Togo. Ambassadeur C. SANDER de l`Allemagne.
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LOME (© 2019 Afriquinfos) – Le 28 mars 2019, le Ministre de l’Enseignement technique, de la Formation et de l’Insertion professionnelle, Taïrou BAGBIEGUE, en présence de l’Ambassadeur de la République fédérale allemande, Christoph SANDER, de la représentante de l’Agence de Développement de l’Union Africaine/le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (AUDA/NEPAD), Fati N’ZI-HASSANE et du représentant de la Banque allemande de développement KfW, Armel VIDO, ont annoncé le lancement d’un appel à propositions permettant le financement de grands projets d’investissement dans le cadre de la formation professionnelle et le développement des compétences. Des projets soumis par les institutions/autorités de formation togolaises, en partenariat avec le secteur privé. Il s’agit du guichet 1 du Mécanisme de financement de l’Initiative Compétences pour l’Afrique (SIFA – Skills Initiative for Africa).



Les projets sélectionnés dans ce guichet de financement recevront une subvention pouvant aller jusqu’à 3 millions d’euros, soit environ 2 milliards de FCFA. Les soumissionnaires gagnants devront apporter une contrepartie de 10% du coût total du projet.

L’Initiative Compétences pour l’Afrique est une initiative de la Commission de l’Union Africaine (CUA) mise en œuvre par l’Agence de Développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD), soutenue par le Gouvernement allemand en vue de renforcer les perspectives d’emploi des jeunes, des femmes et des personnes vulnérables en Afrique. SIFA contribue à la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine qui appelle à un changement de paradigme pour transformer le système d’éducation et de formation en un système capable de répondre aux besoins en connaissances, compétences, aptitudes, recherches, innovation et créativité propices à un avenir prospère. Pour libérer le potentiel de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels (EFTP), l’Union africaine a développé une «Stratégie continentale pour l’EFTP» qui fournit un cadre global pour le développement des compétences et l’emploi des jeunes.
Le Mécanisme de financement pour le développement des compétences a été établi dans le cadre de SIFA. Le mécanisme de financement SIFA est actuellement mis en œuvre par l’AUDA-NEPAD, sur financement du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement à travers la KfW. Le mécanisme de financement SIFA est conçu pour répondre de manière cohérente aux défis communs du développement des compétences, en formalisant et/ou en diffusant les meilleures pratiques locales et en soutenant des approches innovantes et durables, favorisant ainsi l’emploi et l’esprit d’entreprise des jeunes, des femmes et des groupes vulnérables. Actuellement, les pays participants au Mécanisme de financement SIFA sont l’Afrique du Sud, le Cameroun, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Nigeria, le Togo et la Tunisie.

Enseignement technique et de la formation professionnelle au Togo : état des lieux


La loi d’orientation de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle (EFTP) no. 2002-016 de 2002 a doté la République togolaise d’un cadre légal et d’un système de gestion. Elle a introduit trois orientations-clés qui visent à transformer fondamentalement le sous-secteur de l’EFTP et à l’orienter vers les exigences du secteur privé. L’un des principaux instruments mis en place est le Conseil supérieur de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (CSETFP), un organe de concertation et de conseil, le plus important mis en place par le Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (METFP). La Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT), l’Association des Grandes Entreprises du Togo (AGET) et le Patronat sont des organisations patronales impliquées dans le développement de l’ETFP.


On note également d’autres prestataires d’ETFP et associations professionnelles comme :
* L’Union des Chambres Régionales de Métiers (UCRM), une organisation professionnelle impliquée dans la formation professionnelle à travers l’apprentissage ;
* Les établissements privés (confessionnels et laïcs) d’ETFP qui absorbent environ 70% des effectifs de l’ETFP ;
* Le Centre de Formation aux Métiers de l’Industrie (CFMI), un Centre public mis en place dans le cadre du partenariat public/privé.
Le niveau de couverture de l’ETFP a sensiblement progressé ces dernières années grâce à l’accroissement des capacités d’accueil du secteur public et au développement de l’offre privée. En 2015, le dispositif d’ETFP du Togo accueillait un effectif de 35.892 apprenants dont 15.037 filles (41,9%) et 20.855 garçons (58,1%) inscrits dans 179 centres et établissements dont 25 publics. Au niveau national, les établissements publics accueillent 29,4% de ces effectifs contre 70,6% pour ceux du secteur privé. Cette répartition est largement dominée par les filières industrielles qui reçoivent 91% des élèves contre 8% pour celles du tertiaire, et seulement 1% pour la filière agro-pastorale dans un pays à vocation agricole. Bien que la formation professionnelle pourrait constituer une véritable opportunité d’amélioration des compétences des jeunes, l’ETFP fait face actuellement à des défis !! Entre autres celui de la formation initiale et continue des enseignants. Cette situation a pour effet de rendre obsolètes les compétences techniques et pédagogiques des enseignants au bout de quelques années après leur recrutement, obsolescence aggravée au plan technique par la vétusté des équipements utilisés dans la majeure partie des établissements et très rarement renouvelés.
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