Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Le monde du café lance un cri d’alarme de Nairobi

Publié le vendredi 29 mars 2019  |  Commod Africa
Le
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Le CCFCC organise la 2ème édition de la Fête du chocolat, du cacao et du café togolais
Lomé, le 1er juillet 2017. Hôtel IBIS LOME CENTRE. Le CCFCC (Comité de coordination pour les filières café et cacao) lance la campagne de commercialisation 2017-2018 du café et du cacao togolais, ainsi que la 2ème édition de la Fête du chocolat, du cacao et du café togolais. Une manifestation qui a vu la présence du ministre AGADAZI de l`Agriculture et SESSENOU de l`Habitat.
Comment


Se tient cette semaine au Kenya, la 124ème session du Conseil international du café (OIC), qui rassemble quelque 900 délégués venus du monde entier. Une filière impactée par la faiblesse des cours internationaux, les aléas climatiques et la concurrence d'autres cultures plus rémunératrices, voire d'autres utilisations pour les terres caféières étant donné la pression démographique.

D'où l'appel lancé, d'entrée de jeu, lundi, par le directeur exécutif José Sette, pour l'adoption par les caféiculteurs de techniques de production efficaces et durable au plan environnemental. Car les performances africaines sont mitigées.


Ainsi, au Kenya, la production est passé de 130 000 tonnes (t) en 1988 à 45 000 t en 2016/17, avec une reprise de la production notée en 2013/14 et 2015/16 notamment grâce à de bonnes conditions météorologiques. En revanche, en Ethiopie, la filière café s'est nettement améliorée, tant en volumes qu'en qualité ces cinq dernières années. La croissance moyenne du secteur en Afrique a été de 12,3%, avec 36% de croissance affichée en Ouganda, 17,6% au Rwanda ou encore 16,3% en Ethiopie, mais seulement 3,2% au Kenya.

La réforme au Kenya

D'où la volonté du président kényan Uhuru Kenyatta de réformer la filière, comme il l'a souligné en ouvrant la conférence. Ses objectifs : développer la production mais aussi réduire les coûts de transformation et de transactions sur le marché aux enchères de Nairobi. Parmi les mesures concrètes, à partir de juillet, les caféiculteurs pourront avoir accès à un fonds renouvelable doté de $ 30 millions, ce qui leur permettra d'être payé de suite, à la livraison de leur café aux usines de transformation, alors qu'actuellement ils doivent attendre. L'accès à ce fond, qui permet en réalité une avance sur paiement, aura un coût mais modeste, a souligné le chef de l'Etat, de 3%.

En outre, la filière va être libéralisée ce qui permettra aux producteur, notamment aux coopératives, de vendre directement leur café. En contrepartie, toutes les coopératives devront présenter au ministère de l'Agriculture un rapport d'exercice audité dans les six mois de la nouvelle année calendaire. D'autre part, 500 usines de dépulpage dans 31 régions productrices de café seront rénovées, et des investissement seront réalisés afin d'améliorer la qualité des plants , la recherche et les services de formation. Car, a-t-il rappelé et invitant tous les pays producteurs à faire de même, il faut relever le niveau de normes environnementales dans la caféiculture. L'objectif final, a-t-il précisé, est d'accroître la part du Kenya sur les marchés du café rémunérateurs comme le sont ceux en Europe, aux Etats-Unis et dans les pays émergents d'Asie, en veillant à ce qu'une part croissante du prix revienne effectivement au producteur.

Pour sa part, la Colombie a souligné début mars sa volonté de déconnecter le prix payé de celui fixé sur les marchés internationaux, des marchés trop financiers et trop volatils, ne tenant pas compte de la réalité des producteurs et des filières dans les pays producteurs (lire La Colombie envisage de vendre son café à son prix et non celui de New York).

La déclaration lancée de Nairobi contre le Contrat C

Mardi, à Nairobi, 13 organisations, représentant le World Coffee Producers Forum, dont la Fédération de Colombie, l'AFCA africain, Promecafé d'Amérique latine, BSCA du Brésil ou encore l'Association des cafés de spécialité tant aux Etats-Unis qu'en Europe, ont signé une déclaration (Declaration of the Coordination Group of the World Coffee Producers Forum) pour que des actions immédiates soient prises face à ces prix historiquement bas. L'appel vise surtout le marché à terme de New York qui détermine le prix de l'Arabica, notamment le fameux Contrat C qui est la référence en terme de prix mondiaux du café. Or, pour ces signataires et pour de nombreux acteurs sur la scène caféière, ce n'est pas le bon instrument sur lequel se baser pour déterminer les prix du café. Actuellement, les cours sont au plus bas depuis 13 ans avec un Arabica en dessous du dollar la livre (lb).
... suite de l'article sur Autre presse

Commentaires