En ce 5 février 2005 en fin d’après-midi, les Togolais apprennent incrédules la nouvelle : le président Gnassingbé Eyadema (photo) est décédé. Au pouvoir depuis 1967, le ‘vieux’ se confond avec l’histoire de son pays. Sa disparition semble donc inconcevable.
Et pourtant, les premiers communiqués officiels diffusés à Lomé et les messages de condoléances de leaders étrangers ne laissent plus guère de doute sur l’issue fatale.
Le Togo célèbre mercredi dans le recueillement et l’émotion le 9e anniversaire de sa mort. Une occasion solennelle de prier pour la mémoire de l’illustre disparu et d’inspirer à toutes les générations le souffle de ce grand bâtisseur.
Ceux qui l’ont aimé, soutenu politiquement ou combattu reconnaissent en lui une personnalité extraordinaire et attachante, un charisme évident et une vision pour son pays et pour l’Afrique.
Nul ne peut nier que le Togo moderne doit beaucoup à cet homme politique. Il a donné au Togo des structures d’Etat solides qui ont résisté aux tempêtes. Il suffit pour s’en convaincre d’observer les nombreux conflits qui ont déstabilisé plusieurs pays depuis sa disparition. Le Togo est demeuré à l’abri des violences, de l’instabilité, des rivalités ethniques et religieuses.
La célébration du 9e anniversaire de sa disparition a été marquée mardi soir à Pya, son village natal, par une veillée de prière au temple protestant en présence du président Faure Gnassingbé, de la famille, d’amis et de nombreux officiels.
Mercredi, le chef de l’Etat s'est recueilli tôt le matin sur sa tombe avant d'assister à un culte œcuménique au Palais des congrès de Kara.