Après plus de trois mois de contestation populaire, le ministre de la défense a annoncé « la chute du régime et le placement en détention de son chef ».
Il y a presque trente ans entre ces deux aubes. La première, celle du 30 juin 1989, lorsque le général de brigade parachutiste Omar Hassan Ahmad Al-Bachir avait pris le pouvoir à Khartoum, à l’ancienne, avec déploiements de blindés et déclaration à la radio. Et celle, à l’ancienne également, où il a subitement disparu des radars, sans doute déposé aux petites heures du jeudi 11 avril, tandis que Radio Omdourman jouait de la musique militaire vintage. Jusqu’à l’annonce par le ministre de la défense, Aouad Mohamed Ahmed Ibn Aouf, sur la télévision d’Etat, de « la chute du régime » et du « placement en détention dans un lieu sûr de son chef ».
L’armée soudanaise a également imposé un mois de couvre-feu nocturne dans l’ensemble du pays courant de 22 heures à 4 heures du matin, a fait savoir le ministre de la défense, alors qu’une immense foule de Soudanais était rassemblée dans le centre de la capitale.... suite de l'article sur LeMonde.fr