Violences et manifestations ce samedi au Togo/Le Gouvernement montre du doigt le PNP, la maison d’Atchadam vandalisée, encore un mort politique

Publié le samedi 13 avril 2019 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Conférence de presse en prélude aux manifestations des 6 et 7 septembre 2017 de l`Opposition
Lomé, le 4 septembre 2017. Siège de la CDPA. Conférence de presse des principaux leaders des formations d`opposition qui prennent part aux manifestations des 6 et 7 septembre 2017, sur toute l`étendue du territoire national. Une sortie médiatique marquée par la réapparition publique officielle de TIKPI ATCHADAM du PNP, depuis les marches des 19 et 20 août 2017. TIKPI ATCHADAM

Les violences ayant émaillé les diverses manifestations projetées ce samedi au Togo par le parti PNP (Parti national panafricain) ont occasionné au moins un mort à Bafilo (nord-Togo). Sur les causes de ce nouveau décès dans le cadre d’une manifestation politique au Togo depuis août 2017, les récits divergent. Le Gouvernement, via un communiqué, a expliqué les causes de décès par les corollaires d’un mouvement de foule, alors que plusieurs sources proches du PNP justifient cette mort par une bastonnade de miliciens.
A Lomé, et très précisément dans la préfecture d’Agoè, un imposant déploiement de forces de sécurité et de défense a empêché les regroupements et attroupements des militants et sympathisants du PNP. Des tirs de gaz lacrymogène, l’érection de barricades et des courses-poursuites entre forces de sécurité et des férus politiques du PNP ont meublé une bonne partie de la journée. Ce samedi, la maison du leader du PNP, Tikpi Atchadam, «a aussi été vandalisée dans le quartier de Kégué avec trois de ses gardes interpellés» selon la direction de ce parti. La même formation politique dénonce une nouvelle série d’arrestations dans ses rangs.

Les violences de ce samedi selon l’autorité

Dans un communiqué rendu public dans le journal de 20H sur TVT (Télévision d’Etat) ce 13 avril, le ministre D. Yark de la Sécurité et de la Protection civile a justifié essentiellement ces violences politiques de ce samedi par la tenue des manifestations du PNP «au mépris des recommandations et du recadrage de son collègue Boukpessi de l’Administration territoriale». M. Yark a dénoncé entre autres la tenue de ces manifestations suivie de l’érection de barricades dans des villes qui n’étaient pas retenues par l’autorité ou même dans lesquelles le PNP n’avait pas annoncé de contestations publiques. D. Yark a à cette occasion présenté les condoléances du Gouvernement à la famille éplorée à Bafilo.

Le PNP avait maintenu en fin de semaine la tenue de ses manifestations concomitantes dans 10 villes du Togo (en les baptisant opération «Dzitri Bonsafo»), malgré le recadrage (jugé «illégal» par plusieurs acteurs d’OSC) du ministre Boukpessi qui a circonscrit ces marches dans seulement 3 localités.

E. G.

Articles associés