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TOGO: Une trentaine d’étudiants togolais de cycle II option Douane et Impôts priés de changer de filière
Publié le mercredi 5 fevrier 2014  |  Liberté hebdo


© Autre presse
Octave Nicoué Broohm, ministre de l’Enseignement Supérieur


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Les probables dégâts collatéraux de la naissance de l’OTR à l’ENA

Gourdigou Kolani, ministre de la Fonction Publique
Si l’embryon OTR qui est
aujourd’hui à son état fœtal suscite beaucoup d’espoir dans le camp des
autorités actuelles, il est plutôt source de soucis et de désarroi du
côté de certains étudiants togolais. Parce que des informations
persistantes font état de ce que des étudiants de premier cycle option
Douane et Impôts seraient priés « d’aller voir ailleurs » en
s’inscrivant dans les autres filières car, la naissance de l’Office
togolais des recettes acte le décès de ces filières, du moins pour les
étudiants togolais. A quelle sauce ces jeunes seront-ils mangés du fait
de l’inconséquence des planificateurs du pays ?
Le 28 juin 2012, par un arrêté
N1790/MFPRA-BECP, le ministre de la Fonction Publique d’alors, M. Kokou
Adzéoda, lançait un concours des internes et externes de l’Ecole
nationale d’administration (ENA), cycle II promotion 2012-2015. Moins de
trois mois après les épreuves, le même ministère, dans un arrêté N° 08
MFPRA/CAB-BECP, rendait publics les résultats. 14 étudiants togolais
étaient inscrits dans la filière Impôts dont 13 externes et un interne
qui travaillait déjà dans le secteur des Impôts ; et 16 en Douane dont
12 externes et 4 internes. Si déjà l’Etat a cru bon de lancer ce
concours en 2012, c’est parce qu’il a estimé que ces deux services
avaient des besoins en personnel.
Mais selon des confidences d’étudiants,
après la première année qui s’est déroulée sans anicroche, les étudiants
ont été priés à la rentrée du 23 septembre 2013 de « vider les salles »
et de changer de filière. Cette décision serait consécutive à une note
du ministre de l’Economie et des Finances, Adji Otèth Ayassor. Pour
rétablir le droit, le ministre Gourdigou Kolani, « sur instructions de Faure Gnassingbé »,
aurait renvoyé les étudiants concernés à leurs options respectives,
estimant que l’erreur proviendrait de l’Etat et qu’il lui revient d’en
assumer la pleine responsabilité. Puisque le tir est déjà parti. La
question qui urge est de savoir ce qu’en pense la présidence de la
République togolaise dont relève l’ENA. Car, il serait bizarre que le
ministre de l’Economie aille à l’encontre d’un arrêté d’un de ses
collègues sans en aviser Faure Gnassingbé, surtout que c’est ce dernier
qui a émis l’idée de l’Office togolais des recettes (OTR). Les étudiants
sont confrontés à une équation cornélienne parce qu’il leur serait
défendu de quitter l’ENA, à moins d’avoir remboursé la totalité des
bourses « epsiloniques» de 26.000 FCFA mensuelles à eux versées par
l’Etat depuis leur admission.
Ce qui semble n’être qu’une affaire
banale pour certains, a pris des tournures insoupçonnées, puisque le
Premier ministère a aussi eu à recevoir les étudiants dont l’avenir
risque d’être hypothéqué du fait de l’impréparation du lancement de
l’OTR. Le ministre de la Fonction Publique, Gourdigou Kolani a, à en
croire les sources, reçu le groupe au nom de Faure Gnassingbé. Et
pourtant, le Directeur général de l’ENA, Kokou Adzéoda, aurait demandé
une attestation de reprise des cours aux étudiants. Une décision contre
laquelle se serait levé M. Gourdigou en demandant au DG de l’ENA de lui
produire l’attestation que ces mêmes étudiants lui ont produite avant
d’intégrer les classes dès leur réussite. Mais le Togo étant un pays où
les autorités aiment marcher à contre courant, le ministre de la
Fonction Publique aurait changé de discours après que celui de
l’Economie lui aurait remonté les bretelles, l’accusant de bloquer
l’avancement de l’OTR. Et depuis, les 30 étudiants sont comme abandonnés
au gré du vent et des humeurs ministérielles. Reste à savoir si une
simple note ministérielle peut annuler un arrêté d’un autre ministère.
Dans nos recherches, il est apparu des
incongruités difficilement compréhensibles. Tenez, voulant comprendre
l’exigence des autorités à faire rembourser aux étudiants les bourses
déjà perçues en cas d’abandon de l’ENA, nous apprenons que les années
d’études seraient comptabilisées après leur prise de fonction plus tard
et les 26.000 FCFA, considérés comme des salaires pleins et entiers.
Hier, nous étions allés au ministère de la Fonction Publique pour
équilibrer l’information. On nous apprit que le Directeur de Cabinet
serait en tournée à l’intérieur du pays. Devant notre insistance à voir
un responsable, la secrétaire du ministre nous demande d’écrire un
courrier au ministre et d’attendre sa réaction. Ce n’est pas la première
fois que la bureaucratie maladive bloque la recherche d’informations
dans des ministères au Togo.
L’ENA devrait constituer une vitrine
pour l’Etat togolais et à ce titre, une rigueur dans la planification,
doublée d’une formation qualifiée axée sur des résultats à toute épreuve
devraient être le motus operandi de cette école de formation qui relève
directement de la Présidence. Que l’OTR naisse et prospère est une
chose, mais qu’elle fasse tant de dégâts collatéraux en piétinant le
devenir d’autres citoyens qui, somme toute, ont concouru avant d’y
accéder, en est une autre. Et plus tôt des mesures correctives seront
prises pour permettre à la trentaine d’apprenants de terminer leur
formation, mieux l’OTR se portera. Car, qui nous dit que cette
institution n’aurait pas besoin demain de ceux-là que certains, par
manque de vision, ne veulent plus voir continuer dans leurs filières et
options?
Abbé Faria

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