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Le Plan de la Banque mondiale pour le capital humain en Afrique

Publié le lundi 22 avril 2019  |  Banque Mondiale
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© aLome.com par Edem GADEGBEKU
Dans le classement "Doing Business 2019", le Togo est classé 137e sur 190 pays, faisant ainsi un bond de 19 places par rapport au classement de l`an dernier
Lomé, le 31 octobre 2018. Représentation de la Banque Mondiale au Togo. Dans le classement "Doing Business 2019", le Togo est classé 137e sur 190 pays, faisant ainsi un bond de 19 places par rapport au classement de l`an dernier dans lequel le pays figurait au 156e rang. Les principales raisons de cette avancée sont l`amélioration de l`environnement réglementaire des entreprises au Togo, reflétée par diverses réformes.
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Avec son Plan pour le capital humain en Afrique, la Banque mondiale se mobilise pour aider le continent africain à mieux investir dans sa population et à relever les indicateurs de survie, de santé, d’éducation, de protection sociale et d’émancipation des femmes à l’horizon 2023.


Comme le dit un adage africain, « l’avenir appartient à ceux qui s’y préparent aujourd’hui ». Rien d’étonnant donc à ce que les investissements dans la population africaine, et en particulier dans la jeunesse, soient la clé de la prospérité future de l’Afrique.

L’atout maître d’un continent, quel qu’il soit, ce sont les individus qui y vivent. Avec plus de 1,2 milliard d’habitants, dont 43 % ont moins de 15 ans, l’Afrique est bien dotée en ressources humaines. Pour affronter la concurrence dans une économie mondiale en pleine transformation numérique et faire véritablement reculer la pauvreté, la région doit impérativement donner à sa jeunesse et aux travailleurs de demain les moyens d’exploiter pleinement leur capital humain. C’est la clé pour permettre aux Africains d’accéder à un monde riche en opportunités et en promesses, et pour obtenir le meilleur des « retours sur investissement ».

Et c'est pourquoi nous annonçons avec enthousiasme le lancement du Plan pour le capital humain en Afrique. Nous avons conçu ce plan dans le but de soutenir les efforts déployés par les pays pour favoriser un développement porté par l’humain et ancré dans le potentiel de tous, en particulier des femmes et des jeunes. Ce plan va nous permettre de concentrer nos ressources et notre énergie autour de cet impératif : aider les gouvernements à créer les conditions propices pour que les enfants arrivent à l’école le ventre plein et dans de bonnes dispositions pour apprendre, pour que les étudiants bénéficient d’un véritable apprentissage en classe et pour que les travailleurs aient tous les outils en main pour participer de manière productive au marché du travail.

Les indicateurs du capital humain en Afrique ont incontestablement de quoi inquiéter. Mais certains pays sont parvenus à redresser la situation, ce qui prouve qu’il est possible d’effectuer des changements porteurs de transformations qui bénéficieront aux générations à venir. Par son soutien financier et ses précieuses analyses, la Banque mondiale est à la pointe des efforts pour accompagner la région dans son entreprise de renforcement du capital humain. Nous aidons les pays à éliminer la malnutrition et les retards de croissance, à développer l’accès à une éducation de qualité et à rattraper leur retard sur le front de la santé maternelle et infantile. Nous nous attachons aussi à accroître les financements en faveur du capital humain en Afrique grâce à une utilisation plus stratégique des moyens financiers disponibles, tout en intensifiant notre soutien aux populations vivant dans des environnements fragiles ou en situation de conflit.

Nous œuvrons par ailleurs à l’émancipation des femmes et des filles, pour préserver et renforcer leur capital humain et, ce faisant, accélérer la réalisation d’un dividende démographique dans leurs pays. Enfin, nous exploitons le potentiel des technologies disruptives et de l’innovation pour accélérer les progrès et faciliter la fourniture de services essentiels, surtout dans les zones rurales difficiles d’accès.

L’amélioration du capital humain est l’affaire de tous. Elle exige une mobilisation intersectorielle d’envergure entre acteurs de la gouvernance, de l’agriculture, de l’eau, des transports, de la santé, de l’éducation et de la protection sociale, afin d’appliquer un filtre davantage centré sur l’humain à toutes les initiatives engagées. Il s’agit là d’une entreprise de longue haleine mais dont les bénéfices seront innombrables.

J’en appelle à chacun de nous : unissons nos efforts pour faire du capital humain la dynamique de la renaissance économique de l’Afrique, le catalyseur qui permettra aux Africains de passer de la pauvreté à la prospérité. La Banque mondiale s’est engagée à œuvrer sans relâche pour mettre en valeur le bien le plus précieux de l’Afrique : sa population.



Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique
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