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Bénin : vers une Assemblée nationale sans l’opposition

Publié le jeudi 25 avril 2019  |  DW AFRIQUE
Cérémonie
© aLome.com par Didier Kpassassi et Didier Assogba
Cérémonie d`ouverture du Caucus africain 2016
Palais des Congrès de Cotonou, le 04 Aout 2016. Réunions des directeurs des deux institutions de Breton Woods, des ministres des finances, de l`économie du développement et des gouverneurs des banques centrales des 54 pays d`Afrique. Photo: Patrice Talon Président de la République du Bénin
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Dans quatre jours, les Béninois sont appelés aux urnes pour élire leurs députés. Mais pour la première fois, les partis d’opposition ne participent pas au renouvèlement de l’Assemblée nationale.


Deux couleurs dominent les affiches électorales dans les rues de Cotonou, la capitale économique du Bénin : un vert mat pour le "Bloc Républicain" et un jaune plus clair pour l'Union Progressiste. Ils sont les seuls partis sur les bulletins de vote – alors que le Bénin en compte un grand nombre.

Eric Houndété, premier vice-président de l'Assemblée nationale sortante et député de l'opposition dénonce l’exclusion des partis d'opposition :

"Ce qui va se faire là, ça ne sera pas des élections législatives, ce sera la nomination des députés d’un parti unique divisé en deux parties créées par le président la République. Donc, c’est un seul et unique parti."

Djidénou Steve Kpoton, avocat et analyste politique à Cotonou, est beaucoup plus critique.
"L'exclusion de l'opposition a été organisée, bien pensée et bien menée. C'est un mauvais signal non seulement pour le Bénin, mais pour toute la région. Depuis la fin de l'ère socialiste et le retour au multipartisme en 1990, le Bénin est considéré comme un modèle politique stable et démocratique. La Constitution, qui a servi de modèle à de nombreux autres pays africains, revêt une importance particulière."

La non-participation des principaux partis de l’opposition aux élections législatives du 28 avril est jugée surprenante dans un pays longtemps présenté comme un modèle de démocratie en Afrique de l’ouest, explique Hans-Joachim Preuß, directeur du bureau de la fondation allemande Friedrich-Ebert-Stiftung au Bénin : "Il est frappant de constater que les partis d'opposition en particulier n'ont pas été admis en raison de la modification de la loi électorale et d’une bureaucratie lourde. Évidemment, seuls les partis au pouvoir ont réussi à surmonter ces obstacles bureaucratiques."

Patrice Talon ne fait pas l'unanimité

Au Bénin, on compare souvent Patrice Talon au président rwandais, présenté parfois comme un dirigeant pragmatique. Mais sur le plan international, Paul Kagamé n’a pas bonne presse : son régime est considéré comme autoritaire. Toute opposition est réprimée par la force. Mais pour Blanche Sonon, présidente de l'ONG Social Watch Benin, il est inadmissible, au Bénin, d'exclure l'opposition du scrutin du 28 avril : "Il est impossible d'observer une élection à laquelle seulement deux partis qui soutiennent le président participent ".



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