Commandant Olivier Amah Poko, président de l’Association des Victimes de la torture ASVITO a été de nouveau présenté ce mercredi matin du 5 février 2014 aux juges de la cour d’appel de Lomé.
Les 6 avocats du sieur Olivier ont fait appel devant cette cour pour trancher sur leur demande de mise en liberté provisoire de l’ancien commandant de la gendarmerie nationale. Mais il a été renvoyé à la fin de la séance à la prison d’Atakpamé. Et il devra attendre une semaine encore avant d’être fixé sur son sort.
"En effet, après des heures de plaidoirie, le parquet général a présenté son réquisitoire. Et le président a mis l’affaire en délibéré. Ayant estimé, malheureusement, ne pas pouvoir vider le délibéré aujourd’hui, ils l’ont prorogé sur la huitaine » a déclaré Me Ajavon Zeus à la sortie de l’audience.
La huitaine c’est à dire le mercredi 12 février prochain. Pour Me Ajavon, malgré qu’il soit mécontent de repartir brédouille sans son client, « la huitaine, c’est rien, vu le temps qu’il a déjà passé en prison ».
Mais visiblement, les sympathisants de « Olivier Amah Poko », n’ont pas pu digérer le renvoi de ce dossier à la huitaine comme c’est le cas chez les avocats qui ont compris que c’est le parquet qui décide. Ils ont voulu opposer une résistance au renvoi de M. Poko en prison. La situation a tourné à l’affrontement entre les forces de l’ordre qui ont usé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule et les jeunes qui ont jeté des cailloux et caillassé le pare-brise avant du véhicule qui le transportait. Cette scène se déroulait alors que les avocats de la défense ont déjà vidé les lieux. Elle n’aura duré qu’une vingtaine de minutes