Dans le cadre de la valorisation et la protection des produits locaux, le gouvernement burkinabè a décidé de labelliser le pagne traditionnel tissé par les femmes appelé « Faso dan fani ».
Dans sa boutique située en bordure d’une des principales voies de la capitale, Alassane Kiema, le responsable de Faso confection, présente les différents modèles du pagne tissé aux clients. Ici, le commerce du pagne traditionnel est transmis de père en fils.
Mais avec l’arrivée des pagnes imprimés hors du pays, le chiffre d’affaires a baissé. «C’est vraiment inquiétant, souligne-t-il. Les gens ont vu que le Burkina Faso était en train de prendre de l’ampleur, alors ils ont commencé à aller faire fabriquer ça à l’extérieur».
Même inquiétude un peu plus loin au niveau de la famille Ouedraogo qui possède plusieurs boutiques dans la capitale. « Vu que les motifs sont copiés, ceux qui ne s’y connaissent pas peuvent prendre des tissus occidentaux pour du tissu dan fani», explique-t-il.
Difficile pour le consommateur non avisé de faire la différence entre le pagne tissé sur place et les tissus imprimés hors du pays. « Comment nous faisons pour reconnaître la contrefaçon ? Au premier regard, c’est un peu compliqué de savoir », indique Victor Traoré.
Afin de protéger le pagne tissé Faso dan fani et de permettre au consommateur de l’identifier, le ministère burkinabè du Commerce a décidé de le protéger sous forme de marque collective. Le logo et un catalogue des motifs issus du terroir burkinabè seront désormais protégés afin d’éviter les contrefaçons et la concurrence déloyale.... suite de l'article sur RFI