Trois Centres d’assistance juridique et d’action citoyenne (CAJAC) seront opérationnels dans les villes de Lomé, Sokodé et Kara d’ici la fin de l’année 2019. Ces CAJAC qui seront logés dans les bureaux régionaux de l’Alliance Nationale des Consommateurs et de l’Environnement (ANCE-Togo) dans ces différentes localités, visent à remettre en cause la croyance selon laquelle les citoyens sont apathiques face à la corruption et démontrer de la même manière, leur engagement dans la lutte contre la corruption à travers la dénonciation.
Les activités de ces centres concernent la fourniture des conseils juridiques aux victimes et témoins des actes de corruption ; l’assistance aux citoyens en vue de structurer leurs plaintes, les acheminer et assurer le suivi auprès des instances compétentes ; et les actions de plaidoyer pour inciter les reformes et les changements systémiques.
Le CAJAC est un mécanisme pour renforcer le pouvoir des citoyens dans la lutte contre la corruption à travers l’incitation des citoyens à s’impliquer activement dans cette lutte. Il est impérieux pour les citoyens de bannir la peur et de se mobiliser fortement pour dénoncer les actes de corruption et autres infractions assimilées à travers les bureaux CAJAC de l’ANCE-Togo, afin que les différentes plaintes recensées puissent être achevées auprès des institutions étatiques pour trouver des solutions adéquates.
Le centre d’assistance juridique et d’action citoyenne est une approche qui permet d’impliquer les citoyens et voir l’ensemble de la population à rejeter les pratiques de corruption et prendre des mesures efficaces pour la combattre en vue d’aboutir à des reformes administratives ou législatives importantes. La création de ces trois centres au Togo constitue également une réponse pragmatique à la question de l’élargissement de la coalition anti-corruption.
L’objectif est de promouvoir le changement des comportements individuels et collectifs face à la corruption en apportant aux victimes et aux témoins un soutien efficace, bénévole et non partisan, ce qui renforce le plaidoyer de la société civile pour l’instauration des reformes et l’amélioration des politiques publiques anti-corruption.
Le CAJAC met à la disposition des plaignants une équipe spécialisée pour les accueillir, les écouter, traiter leurs requêtes et leur prodiguer des conseils juridiques, à titre personnel gratuit et confidentiel. Pour assurer aux plaignants un accueil et une assistance juridique de qualité, ces centres crées peuvent être approchés soit en s’y présentant directement, soit en envoyant les plaintes par courrier postal ou électronique, ou encore à travers la ligne téléphonique gratuite en cours d’opérationnalisation pour faciliter la dénonciation de la corruption.