Lutte contre le terrorisme au Togo - Les Sentinelles de la République

Publié le lundi 6 mai 2019 | Togo Réveil

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Défilé militaire et civil pour commémorer les 59 ans d`indépendance du Togo, en présence du Président Faure Gnassingbé et d`officiels
Lomé, le 27 avril 2019. Cité OUA. Défilé militaire et civil pour commémorer les 59 ans d`indépendance du Togo, en présence du Président Faure Gnassingbé et d`une multitude d`invités officiels. Faure Gnassingbé et l`officier Felix Ayao Kadangha.

Au moment où s'achève, depuis hier, au Burkina Faso un Sommet extraordinaire des pays membres du G5 Sahel avec la présence à leurs côtés de la Chancelière allemande Angela MERKEL, venue apporter un soutien financier conséquent de son pays, mais encore insuffisant pour boucler le budget nécessaire pour mener à bien la lutte contre le terrorisme dans cette partie de l'Afrique subsaharienne, les togolais ne peuvent que se rappeler avec soulagement l'arrestation il y a quelques jours, sans tambour ni trompette, d'une vingtaine de djihadistes sur le sol togolais.

Selon les informations rapportées par RFI, le vendredi 26 avril 2019, veille de la célébration du 59e Anniversaire de l'Indépendance du Togo, les autorités togolaises en charge de la sécurité et de la défense ont réussi à mettre la main sur plusieurs hommes à motos, parmi lesquels figurent des mineurs, certains étant armés et en possession d'importantes sommes d'argent.

«Selon des sources régionales concordantes, il y a une quinzaine de jours, plus d'une vingtaine de présumés djihadistes ont été interpellés au Togo, en provenance du Burkina Faso. Ce n'est pas la première fois que des présumés djihadistes sont arrêtés sur le sol togolais, mais c'est en revanche la première fois qu'ils sont aussi nombreux », précise la chaîne française.

Le même jour dans son Discours sur l'état de la Nation devant les députés, le Président de la République a salué cette prouesse des forces de défense et de sécurité et a promis le renforcement de la lutte tout en sollicitant la contribution de la représentation nationale à travers le vote de nouvelles lois dans ce sens. Derrière ce calme qui règne au Togo alors que bon nombre de pays de la sous-région sont sous menaces d'un terrorisme dont les effets tentaculaires sont difficilement maîtrisable, il y a des hommes et des femmes et à leur tête des chefs, véritables sentinelles, qui veillent et travaillent sans relâche pour assurer un «sommeil tranquille» aux populations qui vivent sur le territoire national.

On comprend mieux, le Général YARK DAMEHAME, qui en début du mois d'Avril indiquait clairement à un parti politique qui voulait organiser des manifestations dans dix villes du Togo alors qu'il n'était autorisé à manifester que dans trois villes que « les forces de sécurité n'ont pas que ça à faire ». En appui à la police et à la gendarmerie, les forces de défense, sous le haut commandement du Général Felix KATANGA, apportent une grande contribution à cette lutte contre le terrorisme.

Après l'ambitieuse et efficace réforme des forces de défense et de sécurité, lancée depuis quelques années par le Président de la République en vue de faire face aux nouvelles menaces et aux défis sécuritaires du moment, les togolais peuvent dire que pour le moment leur pays est épargné de ce fléau imprévisible et très difficile à maîtriser.
Alors que le G5 Sahel peine à trouver des financements, les pays subsahariens multiplient des rencontres d'échange et de collaboration en attendant le soutien effectif des pays occidentaux qui, selon le Président burkinabè Roch Marc Christian KABORE, sont à l'origine de cette incontrôlable invasion d'armes de guerre, dans les pays subsahariens, depuis la chute du Guide libyen.

Revenant sur la récente arrestation d'une vingtaine de présumés djihadistes, elle est partie d'une information du service de renseignement burkinabè depuis le début du mois d'avril. Une alerte selon laquelle certains djihadistes qui opèrent depuis un moment au pays des Hommes intègres seraient réfugiés au Bénin, au Ghana et au Togo.
Dans la foulée de cette collaboration, le 18 avril 2019, une rencontre de la plateforme de concertation de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière a réuni à Lomé les Chefs des services de renseignements, des forces de défense et de sécurité de sept (7) États de l'Afrique de l'Ouest (Bénin, Burkina, Côte d'Ivoire, Ghana, Mali, Niger et Togo).

Le Burkina Faso, un pays situé au Nord du Togo est la cible des djihadistes et le théâtre des attaques et autres actes de barbarie depuis quelques années. Sur le plan national, au Togo, de nouvelles nominations sont intervenue ces derniers jours en conseil des ministres.

L'ancien Directeur Général de la Police Nationale, le Commissaire Divisionnaire Têko Mawuli Koudouovoh met désormais son savoir-faire au service de la Commission Nationale de Lutte contre la Prolifération des Armes Légères et de petit calibre dont il assure désormais la présidence.

Et sa succession à la Police Nationale, on retrouve le Lieutenant-Colonel Yaovi OKPAOUL. A la Gendarmerie Nationale, le Colonel Yotrofeï MASSINA tient toujours les rênes. Au-dessus de ces Patrons de la Sécurité qui coordonnent les différentes opérations antiterroristes sur le terrain se trouvent le Général de Brigade YARK Damahame et le Général de Division Félix KATANGA, les sentinelles de la République togolaise. Une lourde responsabilité pèse sur leurs épaules en ces temps d'incertitude généralisée où le Togo a besoin de paix et de stabilité pour amorcer son développement à travers notamment le PND.

Germain POULI ... suite de l'article sur Togo Réveil

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