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Présidentielles 2015 au Togo : ce qu’il faut savoir ! Ce qu’il faut faire !
Publié le jeudi 6 fevrier 2014  |  Imanighana.com




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Togo -
Le Togo demeure un des pays les plus pauvres et sous développés non seulement sur le continent africain mais aussi dans le monde entier (au moins les situations que vivent le peuple le montrent). Ses systèmes politiques sont très déshérités du fait que les institutions et d’Etat et privées sont tous contrôlées par le pouvoir exécutif - ce qui contrecarre l’esprit de la bonne gouvernance. L’état de gouvernance, il faut le dire est dérisoire. Situation politique que je qualifie de rétrograde place le Togo à un niveau bien connu par tout le monde, pas nécessaire d’y revenir : l’économie togolaise souffre de la mal gouvernance. Cher lecteur, je ne m’intéresse pas du tout à vous ennuyer de longues cogitations philosophiques. Bref, l’environnement politique paraît être désorganisé; Résultat final : le peuple a tant souffert, il en a mal.


Elections Présidentielles 2015
Togo-France : Quelle influence négative

Lorsque François Hollande annonçait en début d’année aux chefs d’Etats africains qu’il était urgent d’organiser une conférence ayant pour thème « la sécurité en Afrique », de nombreuses voix se sont élevées pour interroger cette initiative du président français. Tous les défenseurs des intérêts africains criaient à une forme de contrôle coloniale. Mais la réalité est complexe en Afrique et la lisibilité de la politique française en Afrique francophone est à géométrie variable. Aussi, c’est au cas par cas qu’il convient d’analyser les influences de la France sur une possible et probable alternance au Togo, avant ou pendant les élections présidentielles de 2015.

Les chefs d’Etat africains dans leur grande majorité, notamment ceux des pays francophones, ne veulent pas d’une armée pour défendre les intérêts des populations mais uniquement les intérêts de ceux qui sont au pouvoir. Les différents exécutifs français ont continué, directement ou indirectement par les réseaux privés et occultes, à soutenir les régimes politiques au pouvoir, surtout en Afrique francophone. Des pays comme l’Afrique du Sud ou l’Ethiopie comme l’Algérie ou le Zimbabwe pour ne citer quelques uns sont réellement indépendants au plan économique et politique de la France. Pour ceux qui sont dépendants au plan économique, la condition de la relation privilégiée avec la France fut et demeure la même : le soutien inconditionnel de la France dès lors que les dirigeants africains s’alignent sur les positions françaises et placent les intérêts français, privés comme publics, au-dessus de ceux des intérêts des autres pays occidentaux et émergents tout en négligeant les conséquences que ceci peut voir sur les peuples. De temps à autre et complémentairement, la France tente de rappeler l’urgence du respect des droits humains sans grande conviction et ne s’offusque pas quand les chefs d’Etat africains alignés ne les respectent pas. Le droit d’ingérence dépend du niveau de mise en cause des intérêts français. Les apparences d’une coopération bien huilée doivent être sauves et elles le sont.

Pourtant, les relations entre Faure Gnassingbé et François Hollande seraient au même niveau que la température du Pôle Nord lors des grands blizzards d’hiver, bref, très très très glacial ! Alors, toute une gymnastique diplomatique est déployée pour réchauffer l’atmosphère, quitte à faire de l’auto-publicité et de l’auto-prophétie qui n’engage que Robert Dussey, le nouveau ministre des affaires étrangères du Togo. Ce dernier continue à affirmer, tout seul, que « les relations sont au beau fixe [1] » entre la France et le Togo, un euphémisme pour cacher le fait que l’un des chefs d’Etat fait la « gueule » à l’autre. Toutefois, après investigation, ni Laurent Fabius, Ni François Hollande ne semblent confirmer les propos du Ministre Dussey, même s’il fut cordialement reçu en France.


Peuple, Opposition et Société Civile

Chaque société a besoin d’un « berger », un leader tant digne de cette position qui défendra ses intérêts, ceux du peuple –ici, je qualifie le peuple d’un « troupeau de bêtes » qui a évidemment besoin d’un bon berger pour le conduire sur la bonne voie.

La société civile doit être à opposer à la société politique afin de défendre les intérêts du peuple. La société politique est le lieu au sein duquel le groupe dominant exerce une domination directe. La société civile est donc constituée de l'ensemble des "institutions privées", que sont les Eglises, les syndicats, les associations, les centres de recherche, de politique publique et de réflexion. Elle représente donc la voix du peuple et protège ses intérêts face aux dominations politiques– ce qui y est visiblement absent.
La société civile a perdu de repère ; voir son inexistence, tout simple, elle s’ingère dans les affaires politiques. Or, le rôle de la société civile dans le monde d’aujourd’hui ne peut être en aucun cas sous-estimé.

Quant aux partis d’opposition, l’inconsistance caractérise leurs programmes de société, l’inaptitude sous-estime leurs stratégies de conquête de pouvoir. Beaucoup de ces opposants extériorisent une certaine arrogance qui les écarte loin du peuple. L’opposition doit commencer à mettre à profit toutes les minutes qui suivent. Ils doivent faire de leur marche, une pierre deux coups. Les marches qu’organise l’opposition ne peuvent pas changer la situation. L’opposition doit aller au-delà et transformer ces occasions en une vraie tribune d’éducation citoyenne. L’alternance peine à voir le jour au Togo parce que d’une part le peuple est resté encore dans la crédulité et dans le fatalisme. C’est une tache colossale l’éducation civique et politique des concitoyens, mais il est important non seulement pour aboutir à un résultat crédible après les élections mais pour leur donner un bon sens. Au lieu donc de servir aux manifestants des discours de haine et des messages évasifs, l’opposition togolaise devrait profiter de ces tribunes pour sensibiliser les manifestants sur le processus électoral.


Pouvoir et Présidentielles 2015

Recommandations

« Je ne suis pas contre l’actuel parti au pouvoir et je ne l’ai jamais été. Et je ne pense pas non plus que c’est l’alternance qui améliorerait les conditions de vie des populations togolaises. Toutefois, j’ai des préoccupations.

En vue d’évaluer la performance de ce gouvernement, et bien sûr de tout autre gouvernement, il est nécessaire de comparer la vie économique que mène le pauvre citoyen sous lui à celle qu’il menait sous le précédent. Après des décennies au pouvoir du parti Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) / Union pour la République (UNIR) [2] on voit toujours la pauvreté, la misère, le désespoir se lisant dans les yeux des citoyens togolais. »
Le système politique, comme électoral du Togo manque d’espaces crédibles et supputées pour la mise en évaluation vigoureuse, l’interrogation et l’analyse des politiques publiques, des initiatives d’intervention et des programmes de société du gouvernement et des différents partis politiques : un grand défi pour la bonne gouvernance.

Il faudra un médian d’engagement des citoyens dans des débats concernant leur bien-être; ceci leur permettra d’enjoindre des opinions desquels les dirigeants s’inspireront pour formuler des politiques publiques et leurs programmes au service du peuple : mécanisme efficace pour la bonne gouvernance. Parlant des présidentielles prochaines, il faudra aussi pour le Togo, une plateforme qui fait appel aux débats d’idées, d’engagement des acteurs politiques (candidats aux élections), des décideurs, des leaders d’opinions à étaler aux corps électorats leurs plans d’actions concernant la gouvernance du pays; ce sera une conjoncture de discours politiques face aux interrogations ayant rapport à l’administration politique du Togo entre les candidats des différents partis politiques qui se présenteront aux élections.


Autres recommandations pour la "bonne réussite" des prochaines élections présidentielles

Il faut cesser de croire que les gouvernements d’union nationale résolvent les problèmes… au contraire, c’est souvent le statu quo car aucune politique de long terme n’arrive à se mettre en place. Aussi, le problème togolais est d’abord un problème de méthode et d’évaluation des enjeux de puissance notamment économiques. En conséquence, il est suggéré, et ce n’est pas une liste exhaustive, d’assurer que les points suivants sont remplis pour permettre d’aller vers la vérité des urnes au Togo lors des prochaines élections présidentielles de 2015 :

1. Non-présentation de Faure Gnassingbé pour un troisième mandat ;
2. Consensus sur les élections à deux tours ;
3. Composition paritaire de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ;
4. Composition paritaire de la Cour suprême ;
5. Affichage immédiat des résultats dans les bureaux de vote et communication aux médias ;
6. Système électoral électronique utilisé uniquement pour des vérifications ;
7. Acceptation du processus de recomptage des bulletins en présence des représentants des partis ;
8. Interdiction de dilapider le budget de l’Etat avant les élections présidentielles ;
9. Interdiction à l’Union européenne d’affecter l’argent des contribuables européens pour soutenir des agents de sécurité et des militaires qui oppressent les populations ;
10. Redéfinition des missions des observateurs électoraux par un comité paritaire des partis politiques.

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Isidore Kpotufe (*) dirige IMANI Francophone
1. « Robert Dussey, le nouveau chef de la diplomatie togolaise ». sur rfi.com 18 octobre 2013. voir http://www.rfi.fr/emission/20131018-togo-france-robert-dussey-nouveau-chef-diplomatie-togolaise
2. L’actuel parti au pouvoir, Union pour la République (UNIR) fondé par Faure Gnassingbé, est né du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT), parti du feu Gnassingbé Eyadema, ex-président du Togo et père de l’actuel président

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