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Quand la Loi fondamentale allemande fait des émules en Afrique

Publié le jeudi 23 mai 2019  |  DW AFRIQUE
Günter
© aLome.com par Parfait
Günter Nooke, Représentant spécial de la chancelière Angela Merkel a effectué une nouvelle visite à Lomé où cours de laquelle il s’est entretenu avec le président Faure Gnassingbé.
Lomé, le 31 mai 2015. Ambassade d`Allemagne au Togo. Conférence de presse de Günter Nooke pour détailler les contours de son nouveau séjour diplomatique, en présence de plusieurs membres du corps diplomatique accrédité au Togo.
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La République fédérale d'Allemagne célèbre cette année les 70 ans de sa constitution. Saviez-vous que la Loi fondamentale allemande a servi de modèle en Afrique?



La République fédérale d'Allemagne célèbreen ce 23 mai 2019 les 70 ans de sa constitution. La Loi fondamentale allemande a fait des émules dans le monde ;elle a servi de modèle à plusieurs pays au sortir de crises et de conflits, notamment l'Afrique du Sud de Nelson Mandela.

Des principes forts

"La dignité humaine est intangible". L'article premier de la Loi fondamentale campe l'idée maîtresse de la constitution allemande : garantir la dignité humaine, les libertés individuelles et l'égalité devant la loi.

Autre point important : un pouvoir étatique décentralisé. Ces principes confèrent au texte un intérêt qui dépasse frontières allemandes. L'ancien député CDU Ulrich Karpen a ainsi conseillé, avec deux autres constitutionnalistes allemands, l‘assemblée constituante en Afrique du Sud, après la fin de l'Apartheid. Il se souvient de ces rencontres : "On nous a demandé de conseiller chaque parti représenté à l'assemblée : l'ANC de Nelson Mandela, le parti Inkatha Freedom du KwaZulu-Natal avec le Dr. Buthelezi et l'Alliance démocratique de Tony Leon."

Conseil à l'Afrique du Sud post-Apartheid

Entre 1994 et 1996, l'Afrique du Sud s'est dotée d'une constitution provisoire, qui garantissait l'égalité en droits de tous les citoyens et réintégrait au sein de l'Etat les homelands – c'est-à-dire les colonies établies par le régime d'apartheid selon des critères raciaux.

La constitution définitive n'est entrée en vigueur qu'en février 1997. Le pays a opté pour le fédéralisme à l'allemande.

Johann Kriegler faisait partie des juges constitutionnels sud-africains qui ont fait le voyage d'étude, à l'époque, à Karlsruhe. A 86 ans aujourd'hui, il raconte qu'"avant même de siéger pour la première fois, la Cour constitutionnelle sud-africaine a répondu à une invitation du "Bundesverfassungsgericht", son pendant allemand, et nous avons passé dix jours en Allemagne. Ça a été très fructueux d'apprendre de nos pairs allemands."

Parallèle de traumatisme historique

James Fowkes, Sud-Africain et professeur de droit international à l'Université de Münster, explique que la volonté de l'Afrique du Sud au sortir de l'apartheid était comparable à celle de l'Allemagne après le nazisme : "plus jamais ça".

"Le parallèle évident entre l'Allemagne de la fin des années 1940 et l'Afrique du Sud de la moitié des années 1990, c'est que les deux pays voulaient une constitution qui réponde au mal historique dont elles sortaient tout juste. Je pense que cela a existé aussi dans d'autres pays africains mais le parallèle historique y est moins direct."
... suite de l'article sur Autre presse

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