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Togo: Les funérailles en Afrique, deuil ou démonstration de fortune ?/Un panel pour discuter du sujet

Publié le lundi 27 mai 2019  |  Societe civile media
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© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Grande mobilisation de plusieurs officiels et diplomates séjournant au Togo aux obsèques du père du ministre Victoire DOGBE
Lomé, le 26 février 2016. Quartier Tokoin Casablanca. Veillée de prières pour le repos de l`âme du père du ministre Victoire DOGBE.
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Le sujet fait débat aussi bien au Togo, qu’ailleurs dans la sous-région. Il devient même objet d’inquiétude quand on sait qu’aujourd’hui, les funérailles sont devenues des occasions de démonstration ou d’exposition de richesses dans nos pays où, au même moment, des gens meurent de faim et de maladies bénignes, et des enfants continuent d’étudier à même le sol dans les écoles. Au Cercle d’Initiative pour le Challenge et le Changement en Afrique (CICCA), on a bien voulu poser le problème et en discuter lors d’un panel d’échanges et de propositions organisé ce samedi à Lomé.

Le Cercle d’Initiative pour le Challenge et le Changement en Afrique se veut l’initiateur d’un processus de changement individuel et d’un développement personnel qui induira des mutations sociales, lesquelles à leur tour amèneront à des changements utiles en Afrique. Voilà qui a conduit cette organisation à mener cette réflexion autour de ce sujet. Une rencontre qui se situe dans le cadre de la journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement d’une part et d’autre part, dans le cadre de la journée de l’Union Africaine.

Qu’est-ce que le deuil ? En quoi les funérailles sont-elles une démonstration de richesse ? Faut-il l’éviter ? Comment apprendre à concilier le deuil avec les contingences du moment ? Voilà autant de questions auxquelles le panel de discussion a tenté de répondre.

Pour Sylvain ATTOH-MENSAH, président du CICCA, la mort vient quand la vie s’en va et elle laisse la désolation dans nos rangs d’où les pleurs et les grincements de dents. Mais, bien souvent de nos jours, a-t-il fait remarquer, le luxe et le marketing de la mort posent un problème éthique et de logique. Et de se demander si on peut pleurer la mort d’un être cher et à côté, se mettre à boire du champagne, du vin, à danser et à chanter.

«Est-ce une façon de voir le disparu en nous ? Peut-on se réjouir de la mort ? Car faire la fête après la mort de quelqu’un, c’est une réjouissance qui frise parfois l’insolence », déplore Me ATTOH-MENSAH avant d’ajouter que les funérailles se transforment de plus en plus en des pratiques qui mettent à mal la cohésion sociale et qui font que les rapports que nous avons aux morts sont dénudés de dignité et de raison.

Expliquant la simplicité remarquée chez les musulmans lors des funérailles, El Hadj Lassissi AREMU, un des intervenants au panel, fera remarquer que cette simplicité vient du fait que Dieu veut alléger la tâche aux Musulmans. «Quelqu’un qui meurt est une perte pour la famille. Il ne faut pas ajouter des dépenses inutiles, des problèmes à celle-ci. C’est pour cela même qu’il est aussi recommandé d’enterrer tout musulman là où la mort le surprend», a-t-il fait savoir.

Pour le Révérend Père Gustave SANVEE, prêtre de l’église catholique et autre panéliste, célébrer des funérailles à l’église est aussi une manière de rappeler la dimension universelle dans la mort et de dire que toute vie humaine dépasse ce que l’on en connaît. Toutefois, a-t-il précisé, aucune loi de l’église n’oblige personne à organiser des funérailles pompeuses et entraînant des dépenses démesurées. Le dernier intervenant, Benjamin NAKOU, a donné des pistes pour stopper le phénomène.
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