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Au chevet de l’Afrique subsaharienne, la Banque Mondiale joue le docteur et le pharmacien

Publié le lundi 27 mai 2019  |  Financial Afrik
2ème
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
2ème et dernière journée des JPO sur le partenariat entre le Togo et la Banque mondiale, partenariat vieux de plus de 50 ans
Lomé, le 20 juin 2018. Bureau de la Banque mondiale à Lomé (Cité OUA, Boulevard Gnassingbé Eyadèma, non loin de la Primature). «Ensemble transformons l’Afrique et le Togo en particulier»: principal thème autour duquel s’effectuent la Revue du portefeuille de la BM et des JPO (Journées portes ouvertes) que cette Banque organise conjointement avec le Gouvernement togolais les 19 et 20 juin pour promouvoir et renforcer les actions qu’elle soutient au Togo. Des stands vantant les fruits de divers projets financés par la Banque Mondiale au Togo.
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Au cours des cinq dernières années seulement, la dette publique des pays les plus pauvres a grimpé de 36 à 51 % du PIB, s’alarme la Banque Mondiale dans une tribune parue sur son site le 21 mai. L’institution qui vient de fêter à Dakar, Sénégal, le dixième anniversaire de son Mécanisme de gestion de la dette, a estimé que la proportion du risque de surendettement chez les pays pauvres a doublé depuis 2013.

La faute selon la tribune publiée sous la plume de Ceyla Pazarbasioglu, Vice-présidente pour le pôle Croissance équitable, Finance et Institutions (EFI) du Groupe de la Banque mondiale, à la retombée des cours des matières premières, aux catastrophes climatiques mais aussi, martèle la banque, à des politiques budgétaires et monétaires expansionnistes et des emprunts imprudents.

“Si le recours à la dette procure à un gouvernement un coup de pouce financier de court terme, il entraîne des obligations qui pèseront sur le pays durant de nombreuses années — souvent bien après le départ de ceux qui étaient alors aux affaires. Les États doivent mettre en place des processus transparents et assurer une diffusion des données et des informations tout au long du cycle des projets”, écrit la Banque Mondiale qui évoque des services de la dette en hausse et une diversité des créanciers (la Chine et les pays émergents) qui rendent la coordination difficile.

La conférence de Dakar a aussi permis de rappeler que les besoins de financement de l’Afrique sont massifs et urgents. Selon les chiffres de la Banque mondiale les plus récents, sur les 27 pays les plus pauvres du monde, 26 sont situés en Afrique subsaharienne, tandis que cette région abrite plus de la moitié de la population mondiale qui vit dans l’extrême pauvreté. Autrement dit, il y a 413 millions d’Africains qui vivent avec moins de 1,90 dollar par jour. Si cette tendance se poursuit, l’Afrique subsaharienne, avertit la Banque Mondiale, concentrera en 2030 près de 90 % des personnes vivant dans l’extrême pauvreté dans le monde.

Pour apporter aux populations les infrastructures indispensables à la réduction de la pauvreté, les pays doivent mobiliser entre 640 et 2 700 milliards de dollars par an selon les estimations de la Banque mondiale (a). Pour financer leur développement, ils doivent donc nécessairement emprunter et s’endetter, mais avec prudence. Or, regrette la Banque Mondiale, “beaucoup de pays en développement ne possèdent ni les outils, ni les institutions ni le savoir-faire requis”.
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