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Agroécologie: Face au climat, l’Afrique saisit sa chance

Publié le jeudi 30 mai 2019  |  Spore Magazine
Echanges
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Echanges croisés entre journalistes et communicateurs ouest-africains autour du phénomène de la dégradation des terres
Lomé, du 3 au 7 octobre 2016. Hôtel IBIS. Atelier sous-régional de renforcement des capacités des hommes et femmes de média et de communicateurs sur la thématique de Gestion Durable des Terres et des Eaux (GDTE) dans les pays SAWAP (Programme de la Banque Mondiale/FEM pour le Sahel et l’Afrique de l’Ouest -Sahel and West Africa Programme-). Atelier pratique s`inscrivant dans le cadre de la mise en oeuvre du BRICKS (Projet de Renforcement de la résilience par le biais de services liés à l’innovation, à la communication et aux connaissances) par le CILSS, l`OSS et l`UICN-PACO.
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Confronté à de nombreux défis, le continent peut capitaliser une décennie de progrès et de croissance économique pour transformer son agriculture.

Au XXIesiècle, les températures augmentent et devraient continuer d’augmenter plus rapidement en Afrique qu’ailleurs dans le monde. Les risques associés à ces dérèglements climatiques ont donné lieu à une publication abondante qui détaille les aléas et les risques naturels affectant le plus les agriculteurs. Il s’agit du manque d’eau (sécheresses, aridification) ou de son excès (inondations, submersion), mais aussi de la hausse des températures qui perturbe le calendrier des cultures et la vie des animaux d’élevage, ainsi que les récoltes et leur conservation.

L’Afrique est à un tournant. Alors que les efforts pour atteindre les objectifs énoncés dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations unies et l’Accord de Paris pourraient entraîner des changements positifs après une décennie de croissance économique, le changement climatique menace de compromettre ces progrès.

Le Programme des Nations unies pour le développement a toutefois appuyé en Afrique subsaharienne un certain nombre d’initiatives fructueuses entre 2000 et 2015. Des succès remarquables ont été obtenus aux plans agricole, communautaire et national : acquisition de semences et des techniques agricoles résistantes, systèmes d’alerte précoce, montée en puissance des femmes... Toutefois, il est probable que les coûts de l’adaptation soient considérables, ce qui nécessite des mécanismes de financement créatifs et un engagement fort du secteur privé.

L’agroécologie est une des solutions pour faire face (voir Spore 192, https://tinyurl.com/yysh6f68). Inscrite dans les 17 Objectifs du développement durable, elle nécessite toutefois un engagement de tous.Car, comme l’expliquent Hubert Cochet et ses coauteurs dans Systèmesagraires et changement climatique au Sud, chercher à isoler un des facteurs conduit à des simplifications abusives, qui constituent trop souvent les politiques publiques. Il faut en effet à la fois s’employer à réduire l’exposition aux aléas et à atténuer la vulnérabilité de l’agriculteur (et, plus généralement, de l’agriculture) au changement climatique, mais aussi à l’accroissement démographique, à la compétition accrue pour l’accès aux ressources, à l’évolution des prix relatifs et aux fluctuations des marchés, à la dérégulation et à la baisse des soutiens publics, etc.

Privilégier la biodiversité est ainsi un des points clés sur lequel peut s’appuyer l’agriculture face aux changements, estime José Graziano da Silva, directeur général de la FAO.

La biodiversité doit être systématiquement prise en compte par le secteur agricole et faire partie d’un changement de paradigme indispensable pour que les ressources naturelles soient gérées durablement. Les agriculteurs familiaux sont d’ailleurs les premiers gardiens de cette biodiversité agricole, estime le dirigeant de la FAO.
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