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L’ONU exhorte l’Afrique à réviser ses lois de planification urbaine

Publié le vendredi 31 mai 2019  |  Xinhua
4è
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
4è édition du Salon international de l’immobilier et de l’habitat de Lomé «FEST’IMMO»
Lomé, le 11 mai 2018. CETEF-Togo. 4è édition du Salon international de l’immobilier et de l’habitat de Lomé «FEST’IMMO». Il a été officiellement lancé par le représentant du ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et du Cadre de Vie. Prévu pour durer du 11 au 13 mai 2018, ce Salon réunira pour la 4ème fois consécutive des professionnels de l’immobilier, des banquiers, des architectes, des promoteurs immobiliers, des géomètres et autres spécialistes du domaine. Au menu des activités, des expositions, animations de stands, des conférences et des tables rondes. Ce salon se veut un carrefour annuel autour duquel se rencontrent des professionnels de l’immobilier et leurs potentiels clients.
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Les Nations Unies ont appelé jeudi les gouvernements africains à réviser leurs lois de planification urbaine afin qu'elles reflètent le développement actuel sur le terrain. Robert Lewis-Lettington, directeur de l'unité en charge de la législation urbaine d'ONU-Habitat, a déclaré que dans la plupart des pays africains, le système juridique n'était pas fonctionnel.

"Il est malheureux que les lois sur la planification urbaine soient inexistantes dans la plupart des pays car la législation existante date de l'époque coloniale", a déploré M. Lewis-Lettington à l'occasion du lancement d'un ouvrage sur l'efficacité des lois de planification en Afrique subsaharienne à la première Assemblée d'ONU-Habitat en cours dans la capitale du Kenya, Nairobi.

Il a révélé que dans les 18 pays sélectionnés pour évaluation dans la région, seule la métropole sud-africaine de Johannesburg avait réalisé la mise en œuvre totale des plans nécessaires alors que des parties importantes du système de planification ne sont pas fonctionnelles dans la majorité des pays.

"La plupart des villes de la région devraient évaluer le nombre de plans requis par la loi par rapport au nombre d'urbanistes disponibles pour les préparer et les entretenir en vue d'améliorer les capacités du système de planification", a préconisé M. Lewis-Lettington.

Selon lui, le respect de l'utilisation des terres est élevé dans les districts d'affaires des centres urbains à 85% et bas en périphérie des villes à 38%. "ONU-Habitat est prêt à assister les pays, mais seulement avec l'approbation des gouvernements locaux et nationaux", a-t-il ajouté.

Il a estimé que la capitale ougandaise Kampala serait probablement à court d'espace dans les 10 prochaines années en raison d'une urbanisation dense. Le responsable onusien a dénoncé le manque de professionnels, ajoutant qu'il était nécessaire de rectifier cette situation afin de répondre de manière adéquate et efficace aux priorités et besoins locaux.

Il a révélé que l'Afrique subsaharienne disposait d'une moyenne de 36 urbanistes professionnels par ville à l'exception de Lagos, au Nigeria, qui en compte 613.

"Pour surmonter les contraintes d'effectifs, les villes doivent faire concorder leur degré d'autonomie et leurs privilèges afin d'établir des indicateurs de performance qui devraient inclure la performance en matière de gestion du budget et la performance en matière de prestation de services", a-t-il poursuivi.

M. Lewis-Lettington a ajouté que cela permettrait aux cadres juridiques et réglementaires de s'adapter aux changements de la capacité locale. "Il est grand temps que les pays africains décident de ce qui fonctionne bien et leur correspond étant donné que les dernières demandes de développement dépendent de plans antédiluviens établis il y a 90 ans", a-t-il conclu.
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