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Un responsable de l’UA souhaite une collaboration Chine-Afrique plus étroite dans le développement des infrastructures avec la mise en place de la ZLECAf (Interview)

Publié le dimanche 2 juin 2019  |  Xinhua
Coopération
© aLome.com par Paul Richard
Coopération économique : rencontre de mise sur pied de la Zone de Libre-Echange continentale africaine à Abidjan
Abidjan le 29 mai 2018. Dans le cadre de la mise sur pied de la Zone de Libre Echange Continentale (ZLEC), une rencontre de haut niveau s`est tenue ce mardi à Abidjan à la Chambre de Commerce et d`Industrie de Côte d`Ivoire (CCI-CI). Photo: SEM Albert Muchanga, commissaire en charge du commerce et de l`industrie de l`UA
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Un haut responsable de l’Union africaine (UA) a appelé vendredi à approfondir la collaboration Chine-Afrique pour contribuer au succès de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf), un accord qui est entré en vigueur jeudi.

"L’Afrique est plus prête que jamais" à renforcer encore sa coopération avec la Chine, avec un accent particulier sur la connectivité des infrastructures en Afrique, qui est "très importante" pour la facilitation du commerce dans le cadre de cet accord de libre échange continental, a déclaré à Xinhua le Commissaire de l’UA au commerce et à l’industrie, Albert Muchanga.

"Dans le cadre de l’accord de Zone de libre échange continentale africaine, nous avons un plan d’action pour renforcer les échanges intra-africains", a dit M. Muchanga. "Ce plan d’action prévoit un ensemble de développement des infrastructures liées au commerce en Afrique, avec pour aspiration d’établir la connectivité des infrastructures dans tous les endroits de l’Afrique".

Observant que le développement des infrastructures faisait "partie intégrante" de l’accord de libre-échange, le commissaire de l’UA a souligné que le continent africain "a besoin de projets d’infrastructure à grande échelle afin de permettre aux pays membres de l’UA d’accéder au marché que la ZLECAf ambitionne de créer".

Selon M. Muchanga, la Chine et l’Afrique, qui coopèrent actuellement dans différents secteurs, y compris des projets d’infrastructure sur tout le continent, devraient intensifier encore leur implication dans le but de réaliser les promesses de la ZLECAf.

"Nous travaillons actuellement avec le gouvernement chinois pour veiller à connecter l’ensemble de l’Afrique pour faciliter les échanges commerciaux au niveau continental, régional et sub-régional", a-t-il dit.

M. Muchanga a également réaffirmé que l’Initiative la Ceinture et la Route (ICR) proposée par la Chine, jouait un rôle de catalyseur pour stimuler la coopération Chine-Afrique et accélérer l’impulsion ambitieuse de connectivité des infrastructures de l’Afrique.

L’accord ZLECAf a été approuvé le mois dernier par 22 pays, et ainsi atteint le seuil requis pour son entrée en vigueur. Il pose les fondations de ce qui pourrait devenir la plus grande zone de libre-échange en termes de nombre de pays participant, et couvrir plus d’1,2 milliard d’habitants représentant un produit intérieur brut combiné de 2 500 milliards de dollars.

Jeudi, le directeur de la mission chinoise auprès de l’UA, Liu Yuxi, a déclaré à Xinhua que l’accord de libre-échange africain aiderait à nouer des relations économiques et commerciales plus étroites avec la Chine.

La Chine salue les progrès accomplis dans l’établissement de la zone de libre-échange, soutient l’Afrique dans sa volonté d’accroître son interconnectivité, et elle est prête à travailler avec l’Afrique pour promouvoir le régime de libre-échange, a dit M. Liu.

"Le commerce sans entrave et la connectivité des installations sont au coeur de la construction commune de la Ceinture et la Route par la Chine et l’Afrique", a dit M. Liu. "Les deux parties devraient développer des liens économiques et commerciaux plus étroits en développant la zone de libre-échange et en favorisant la coopération avec la Ceinture et la Route".

La Chine est le plus grand partenaire de l’Afrique depuis 10 années consécutives, avec des investissements cumulés de plus de 110 milliards de dollars sur ce continent.

La Chine a signé des protocoles d’accord avec 39 pays africains et avec la Commission de l’UA sur la coopération dans le cadre de l’ICR.

Jeudi également, la Commissaire de l’UA aux infrastructures et à l’énergie, Amani Abou-Zeid, a aussi souligné les perspectives positives d’approfondissement du partenariat entre la Chine et l’Afrique.

"L’Afrique et la Chine estiment que l’Afrique est un partenaire important pour la coopération dans le cadre de la Ceinture et la Route", a dit Mme Abou-Zeid lors du Dialogue sur la coopération Chine-Afrique dans le cadre de la Ceinture et la Route, un événement organisé conjointement par l’UA et la mission chinoise auprès de l’UA à Addis Abeba, capitale de l’Éthiopie.

"Nous avons hâte de travailler étroitement et avec diligence avec la Chine dans le cadre de l’initiative de la Ceinture et la Route pour renforcer la connectivité envisagée des infrastructures ainsi que la connectivité entre les populations de nos deux peuples et du monde en général", a-t-elle déclaré.

Une fois en vigueur, l’accord de libre-échange africain devrait augmenter le niveau des échanges commerciaux africains de plus de 52% d’ici 2020, selon les projections de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies.
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