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Le rôle des institutions financières africaines souligné à la 54è Assemblée annuelle de la BAD

Publié le mercredi 12 juin 2019  |  Agence de Presse Africaine
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© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Signes de la présence des Agences de Bank of Africa dans la capitale togolaise
Lomé, le 10 février 2016. Centre-ville de la capitale togolaise.
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Le rôle des institutions financières africaines dans le processus d’intégration régionale en Afrique a été souligné, mardi, à Malabo où les travaux de la 54è Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD) couplée à la 45è Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement (FAD) ont démarré autour du thème, «l’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique ».

A l’ouverture de l’atelier organisé par l’Association des institutions africaines de financement du développement (AADFI) en marge de ces assemblées annuelles, le vice-président de la BAD, en charge du secteur privé, des infrastructures et de l’industrialisation, Pierre Guislain, a insisté sur le rôle majeur des institutions financières africaines dans le processus d’intégration régionale en Afrique.

«Ces institutions financent le secteur privé, qui doit devenir le moteur de l’intégration régionale en Afrique», a déclaré M. Guislain.

L’AADFI, qui tient également sa 45ème Assemblée générale à Malabo, dans le cadre des Assemblées annuelles de la Banque, est une organisation panafricaine créée en 1975 sous l’égide de la Banque africaine de développement. Elle est composée de financiers du développement présents dans la plupart des pays du continent, qui peuvent être des « relais très efficaces pour la Banque », a estimé Pierre Guislain.

Le vice-président de l’AADFI, Lucas Mesos, a pris la parole en l’absence du président de l’association, Patrick Dlamini, pour mettre en valeur l’objectif de l’atelier consistant à réfléchir à des synergies entre les différentes institutions afin d’être plus efficaces ensemble.

«L’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) cette année justifie notre volonté collective», a-t-il indiqué.

La ratification récente de l’accord sur la ZLEC vise à créer à terme la plus grande zone de libre-échange au monde, avec un marché intégré de 1,3 milliard d’habitants et un PIB global d’environ 3 300 milliards de dollars américains.

Pour Pierre Guislain, «la réalité de l’intégration régionale est, avant tout, économique et sociale grâce aux entreprises qui contribuent à réaliser cette intégration, avec l’appui financier des institutions de développement».

Le PDG de la Banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieur (BMICE), Noureddine Zekri, a abondé dans ce sens. « Nous finançons exclusivement le secteur privé dans les cinq pays du Maghreb, soit en direct avec les petites et moyennes entreprises, soit en passant par des établissements bancaires à qui nous accordons des lignes de crédit », a-t-il expliqué.

La Banque soutient ces institutions financières, nationales ou régionales, pour la plupart publiques, et membres de la Banque africaine de développement - en renforçant leurs capacités, en partageant le savoir et l’expérience qu’elle possède et, pour certaines d’entre elles, en les finançant directement sur des projets d’envergure.

Pour Mohan Vivekanandan, dirigeant de la Banque de développement d’Afrique Australe, « les gouvernements africains doivent accorder la priorité aux grands projets d’infrastructure impliquant plusieurs pays car ils sont cruciaux pour l’intégration régionale».

« Nous devons prioriser à la fois les efforts d’assistance technique et les provisions de financement à long terme pour que ces grands projets complexes se réalisent », a-t-il poursuivi.

La stratégie d’intégration régionale de la Banque africaine de développement repose sur trois axes principaux : la connectivité (transport, télécommunications, énergie), l’investissement et le commerce (libéralisation des marchés) et l’intégration des systèmes financiers.

En Afrique, cohabitent 54 systèmes financier assez isolés les uns des autres. Selon Pierre Guislain, «il faut trouver les moyens d’intégrer ces systèmes financiers, de permettre aux banques d’avoir un champ d’action plus large que leur marché national, de favoriser les liens entre marchés de capitaux et de développer l’émission d’obligations au niveau régional».

La cérémonie officielle d’ouverture de ces assises de la BAD et du FAD est prévue, mercredi, en présence de plusieurs personnalités de haut rang dont le président de la République de Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.
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