La fusion des deux régies de l’Etat (impôts et douane), sous l’appellation d’Office togolais des recettes (OTR) est devenue réalité vendredi.
Les 4 commissaires recrutés récemment ont pris officiellement leurs fonctions lors d’une cérémonie au ministère de l’Economie et des Finances.
Le commissaire général est un canado-rwandais, Henry Gaperi, qui avait occupé les mêmes fonctions à Kigali il y a plusieurs années. Il est assisté par un commissaire aux impôts, Adoyi Essowazana, un commissaire aux douanes, Kodjo Adedzé et un commissaire en charge des services généraux, Kokou Tchodi.
‘L’OTR va permettre de mobiliser davantage de recettes, d’améliorer le climat des affaires et va contribuer à instaurer la transparence dans la gestion des finances publiques et de parvenir à la tolérance zéro en matière de corruption’, a indiqué M. Gaperi.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Adji Otéth Ayassor, a tenu à lever toute ambiguïté en rappelant que cette réforme, souhaitée par le chef de l’Etat, n’était dirigée contre personne.
‘Certains affirment que l’OTR vise les agents des deux régies. Cela est faux. Ce sont eux qui vont porter à bout de bras le succès de cette entreprise’, a-t-il souligné.
Pour que l’équipe soit au complet, il reste à recruter une vingtaine de directeurs généraux. Les entretiens sont en cours et les nominations pourraient intervenir dans les prochaines semaines.
A l’instar de Maurice, du Ghana, du Rwanda ou de l’Ouganda, le Togo dispose désormais d’un outil performant pour la collecte des impôts et des taxes. C’est le premier pays d’Afrique de l’ouest francophone à mettre en œuvre cette réforme.
L’OTR permettra de rationaliser le système de collecte, de générer davantage de recettes et d’imposer le secteur informel. A terme, ce vaste chantier fiscal devrait s’accompagner d’une baisse des prélèvements.