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Le Conseil d’administration du FMI achève les consultations de 2019 avec le Togo au titre de l’article IV

Publié le vendredi 28 juin 2019  |  FMI
Conférence
© aLome.com par Edem GADEGBEKU & J. TCHAKOU
Conférence de presse du FMI au terme de la 3e revue du programme appuyé par la Facilité Élargie de Crédit (FEC) en faveur du Togo
Lomé, le 31 octobre 2018. Salle de conférence du Casef. Une équipe du Fonds Monétaire International (FMI), en fin de mission de revue de programme au Togo, a rendu public son rapport à travers une conférence de presse. L’équipe du FMI dirigée par Ivohasina Fizara Razafimahefa, a séjourné au Togo du 18 au 31 octobre 2018 en vue de conduire des discussions dans le cadre de la 3e revue du programme appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC) approuvé en mai 2017. Selon le rapport rendu public, «dans l’ensemble, l’activité économique au Togo montre des signes d’un début de stabilisation malgré les faiblesses persistantes observées dans certains secteurs. Après avoir connu en 2017 une décélération en raison des tensions socio-politiques, la croissance économique devrait s’accélérer pour atteindre un taux de 4,7 % en 2018. (..) Le solde budgétaire global a affiché un excédent de 0,7 % du PIB au cours de la période. Le mouvement des recettes s’est amélioré durant le 1er semestre 2018, mais a quelque peu fléchi au 3è trimestre».
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Le 26 juin 2019, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé les consultations avec le Togo au titre de l’article IV [1] . Le conseil d’administration a achevé aussi la quatrième revue des résultats économiques obtenus par le Togo dans le cadre d’un programme triennal appuyé par un accord au titre de la facilité élargie du crédit (FEC) du FMI ; un communiqué de presse a été publié séparément à ce sujet.

En dépit de la mise en œuvre de réformes audacieuses ces dernières années, un climat d’incertitude lié aux tensions socio-politiques et le sous-développement de ses institutions ont empêché le Togo de tirer pleinement profit de son potentiel considérable de croissance. Après une nette décélération en 2017, due aux tensions socio-politiques, la croissance économique s’est accélérée à 4,9 % en 2018 selon les estimations et devrait approcher 5½ % à moyen terme. L’inflation globale s’est établie à 2 % en mars 2019 (en glissement annuel) et, à moyen terme, elle devrait rester en deçà du critère de convergence de 3 % fixé par l’UEMOA. Le déficit des transactions courantes en 2017-18 a été nettement inférieures aux années précédentes et devrait rester autour de 4 à 5 % du PIB dans le moyen terme. Le Togo a rempli le critère fixé par l’UEMOA pour le déficit budgétaire en 2017 et en 2018, deux années plus tôt que le calendrier arrêté par les pays membres. La dette publique diminue par rapport au niveau enregistré lors de l’approbation du programme, mais elle reste la plus élevée parmi les pays membres de l’UEMOA. La capacité du Togo de lever des fonds sur le marché obligataire régional s’est améliorée.

Évaluation par le conseil d’administration [2]

Les administrateurs souscrivent à l’orientation générale de l’évaluation effectuée par les services du FMI et saluent la mise en œuvre globalement satisfaisante par le Togo de son programme économique appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). Ils notent avec satisfaction la reprise économique depuis 2018 et les progrès accomplis en matière de réformes structurelles. Néanmoins, les administrateurs notent que les risques demeurent importants. L’incertitude reste élevée surtout à cause des élections présidentielles prévues pour le premier semestre de 2020, et, au niveau régional, les risques sécuritaires se sont intensifiés récemment.

Les administrateurs félicitent les autorités d'avoir respecté avant l’échéance le critère de convergence de l'UEMOA. Ils soulignent qu’il est important de préserver l’assainissement budgétaire durement acquis et de continuer à réduire la dette. En même temps, les administrateurs conviennent qu’il est nécessaire d’engager des dépenses urgentes en 2019-20 pour faire face à des événements imprévus et qui sont susceptibles de compromettre la stabilité sociale et économique. Les administrateurs prennent note des mesures de sauvegarde pour limiter les risques pour le budget liés à ces dépenses urgentes. Ils sont rassurés par l’engagement des autorités de faire en sorte que, en dépit de la hausse du déficit budgétaire par rapport aux projections antérieures, le déficit reste conforme avec le critère de l’UEMOA.

Les administrateurs saluent les progrès accomplis en matière de gestion des finances publiques, mais ils encouragent les autorités à accroître les recettes permanentes. Ils saluent les efforts d’apurement des arriérés, le nouveau guide méthodologique concernant l’analyse coûts-avantages des projets d’investissement public, la revue des dépenses publiques et le passage au budget-programme. Cependant, les administrateurs notent que les recettes proviennent en partie de sources exceptionnelles et non permanentes. Ils encouragent les autorités à prendre des mesures correctrices pour accroître les recettes permanentes afin de préserver l’assainissement budgétaire et créer un espace budgétaire pour les dépenses sociales et d’infrastructures qui sont indispensables.

Les administrateurs soulignent qu'il est important de déployer des efforts supplémentaires pour soutenir la stabilité du secteur financier. Ils ont marqué leur inquiétude sur les retards dans la finalisation des réformes portant sur les deux banques publiques et exhortent les autorités à achever le processus de privatisation. Les administrateurs soulignent la nécessité de s'attaquer au problème des prêts non productifs et l’insuffisance de fonds propres, ainsi que d'améliorer l'efficacité du dispositif de LBC / FT.

Les administrateurs soulignent qu'il est important d'accélérer les réformes structurelles pour favoriser une croissance forte et inclusive. Ils souscrivent aux efforts déployés par les autorités pour promouvoir le Togo en tant que centre logistique majeur, place financière dynamique et base manufacturière dans le cadre du Plan national de développement et du Pacte avec l’Afrique. À cet égard, les administrateurs encouragent les autorités à prendre des mesures pour tirer parti de l'amélioration récente du climat des affaires. Ils soulignent l’importance de s’attaquer aux problèmes de gouvernance, de mettre en œuvre des mesures anticorruption et de faire avancer les réformes en matière d’égalité entre femmes et hommes et l’égalité de revenus. Les administrateurs notent également qu'il est important de tenir compte de la capacité d'absorption dans la programmation de l'assistance technique fournie par le FMI.

Il est prévu que la prochaine consultation au titre de l’article IV avec le Togo se déroule conformément à la décision du Conseil d’administration relative au cycle des consultations pour les pays membres ayant des accords avec le FMI.



[1] Conformément aux dispositions de l’article IV de ses statuts, le FMI procède, habituellement chaque année, à des consultations bilatérales avec ses membres. Une mission des services du FMI se rend dans le pays, recueille des informations économiques et financières et s’entretient avec les responsables nationaux de l’évolution et des politiques économiques du pays. De retour au siège, les membres de la mission préparent un rapport qui sert de cadre aux délibérations du conseil d’administration.

[2] À l'issue des délibérations, le Directeur général, en qualité de Président du Conseil d'administration, résume les opinions des administrateurs, et ce résumé est communiqué aux autorités du pays. On trouvera une explication des termes convenus utilisés communément dans les résumés du Conseil d’administration à l’adresse suivante : http://www.imf.org/external/np/sec/misc/qualifiers.htm .
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