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Sécurité transnationale : les trafics illicites alimentent le terrorisme, selon un rapport

Publié le lundi 1 juillet 2019  |  SIDWAYA
Crime
© Autre presse par DR
Crime et terrorisme en Afrique
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La conférence de Munich sur la sécurité transnationale a publié un nouveau rapport sur le domaine, le vendredi 28 juin 2019, à Abuja au Nigéria. C’était en présence du président en exercice du G5-Sahel, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et de son homologue nigérian, Muhammadu Buhari.

Les crimes organisés et les flux illicites menacent la paix et la sécurité des Etats dans le monde, selon le rapport 2019 de la Conférence de Munich sur la sécurité. Le document a été rendu public, le vendredi 28 juin 2019 à Abuja, en marge du 55e sommet de la CEDEAO, en présence du président en exercice de l’Organisation, Muhammadu Buhari et du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui dirige le G5-Sahel. Selon le chef des opérations de la Conférence de Munich sur la sécurité transnationale, Benedikt Franke, la mondialisation a permis aux Etats de réaliser des progrès en termes de développement, mais elle a également permis aux personnes mal intentionnées d’entreprendre des projets maléfiques à grandes échelles. «Ce sont les trafics de drogue et d’humains, le transfert illicite des capitaux et bien d’autres crimes organisés», a-t-il précisé. Il ressort du rapport, selon M. Franke, que le trafic illicite a généré plus d’un milliard 800 millions de dollars de recettes dans le monde en 2018.

Ces ressources à la provenance douteuse, a-t-il fait savoir, servent à financer les groupes terroristes à travers le monde. Après ce tableau peint en noir, le président en exercice du G5-Sahel, le président du Faso, est monté à la tribune. Pour Roch Marc Christian Kaboré, la question de la sécurité transnationale est devenue, ces dernières années, un défi majeur, du fait de l’augmentation des mouvements illicites et surtout de l’ingéniosité dont font preuve leurs auteurs. «Les groupes armés terroristes, qui endeuillent les populations des pays membres du G5 Sahel, et ceux du Bassin du Lac Tchad, sont financés, en partie, par les ressources des mouvements illicites», a-t-il dénoncé. Face à cette situation, a indiqué le président Kaboré, le G5-Sahel a été mis en place avec pour objectif de mutualiser les moyens pour une action collective et efficace en Afrique de l’Ouest.

«Cela s’est traduit par le renforcement de la coopération régionale et des mécanismes de gouvernance entre les Etats membres», a-t-il fait savoir devant un parterre de personnalités et d’experts des questions sécuritaires réunis pour la circonstance. Mais, pour le chef de l’Etat burkinabè, le terrorisme, qui est un phénomène mondial, nécessite, au-delà de l’Afrique de l’Ouest, d’autres formes de coopération plus larges et une certaine solidarité. C’est de cette manière, que les pays pourront se préserver de l’instabilité et des conflits alimentés et soutenus par les mouvements illicites, qui ne cessent de s’accroître ces dernières années, notamment dans les zones frontalières des Etats. Il s’est donc réjoui de la tenue de la table ronde d’Abuja, et surtout de la publication du rapport 2019 de la Conférence de Munich qui s’investit depuis des années dans la recherche de solutions aux problèmes liés à l’insécurité transnationale. «Le rapport met en lumière certains mouvements illicites et leurs liens avec l’instabilité, la violence et les conflits.

Nous devons saisir l’opportunité de la présente rencontre pour instaurer des échanges féconds, afin d’approfondir les solutions proposées, une lutte efficace», a souhaité le président du Faso. Son homologue Muhammadu Buhari, dont le mandat à la tête de la CEDEAO vient de s’achever, a appelé les Etats à faire bloc contre les crimes transnationaux.
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