Initié depuis 2013 par l’Association Voisins Solidaires-Togo, le Projet d’Assistance à la Professionnalisation des Acteurs du Secteur Informel (PAPASI) a été une fois de plus au rendez-vous cette année. Il a permis de former plusieurs acteurs à qui des attestations de fin de formation ont été remis ce samedi 29 juin à Lomé.
Le PAPASI est un programme de formation aux outils de base de gestion d’une petite activité (comptabilité, calcul du chiffre d’affaire, bénéfices etc.) à destination des micros entrepreneurs du Togo (revendeurs, réparateurs, couturiers, coiffeurs etc.). son objectif est d’améliorer la vie au quotidien des microentrepreneurs, par ricochets celle des populations à la base, en mettant à leurs dispositions des outils et astuces pour rentabiliser les activités génératrices de revenus.
«De façon spécifique, ce programme vise à transmettre des connaissances et des outils utiles à la gestion d’une petite activité ; apprendre aux apprenants à séparer les comptes de l’activité des comptes personnels ; identifier les recettes, les coûts et les bénéfices pour ne pas perdre de l’argent sans le savoir et pour améliorer son activité ; préparer le passage des activités dans le secteur formel », explique Florent Kpapou FARE, président de l’association Voisins Solidaires Togo.
Ainsi donc, la formation a consisté en une session de 8 modules, enseignés par des formateurs bénévoles de Voisins Solidaires-Togo avec le soutien des volontaires internationaux. Ils sont donc une quinzaine d’acteurs, issus du quartier Avédji, à avoir bénéficié de la formation de cette année. Une formation qui s’est tenu du 3 au 27 juin 2019 et qui a été donnée par une volontaires allemande de l’Association Etudiante pour le Développement de l’Afrique (AEDA) de Paris en France et trois volontaires français de l’association HACKFRICA de Sciences Po (campus de Reims-France).
«Notre association vise à promouvoir l’économie des start up en Afrique. Nous nous intéressons donc à tout ce qui est lié à l’entrepreneuriat. A travers les modules de la formation, nous avons appris aux bénéficiaires comment ils peuvent améliorer leurs activités, quelles innovations ils peuvent leur apporter. Nous leur avons également donné des outils précis pouvant leur permettre de mieux gérer leurs activités», fait savoir Hugo HAYARD de l’association HACKFRICA.
«Il y a plusieurs notions que ces acteurs ne maitrisaient pas avant cette formation. Des choses comme le cycle de production où ils doivent apprendre à améliorer chaque étape de leurs activités. On leur a donné des idées et personnellement, je pense qu’ils ont bien compris», renchérit Pauline ZURMUALEN de l’AEDA.
Pour Adjowa ATTIPOE, couturière et une des bénéficiaires de la 4è promotion du PAPASI, la formation a été utile à plus d’un titre. «En plus de la couture, j’exerce d’autres activités. Et j’avais énormément de problème en ce qui concerne leur gestion, surtout du point de vue comptabilité, ce qui ne m’avantageait pas du tout. Mais grâce à la formation, j’ai appris à gérer mes activités autrement, à ne plus mélanger le fonds de commerce d’une activité avec celui d’une autre par exemple. Bref j’ai les idées claires maintenant en ce qui concerne leur gestion», témoigne-t-elle.... suite de l'article sur Autre presse