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Leçons des élections locales devenues municipales du 30 juin 2019 au Togo

Publié le jeudi 4 juillet 2019  |  Togo Scoop
Locales
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Dodo Abalo
Locales 2019: Mgr P. Kpodzro accomplit son "devoir civique dans la joie"
Lomé, le 30 juin 2019. Amadanhome. Locales 2019: Mgr P. Kpodzro accomplit son "devoir civique dans la joie". Il exhorte chaque citoyen togolais à en faire de même, et "croit en un aboutissement heureux de ce processus électoral".
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Ce 30 juin 2019, le pouvoir RPT-UNIR a organisé de façon bâclée comme à son habitude, et pour la première fois depuis 1987, des élections dont on on savait pas au départ la vraie nature: municipales, préfectorales, régionales ?

Ces élections sont intervenues six mois après la mascarade des législatives du 20 décembre 2018 où des sièges de député ont été distribués comme de petits pains à des faire-valoir et à des sous-fifres après que la dictature se soit octroyée royalement la part léonine.

Ces ''locales'' brandies comme un faux appât pour attirer des abeilles vers un miel-piège ont vu l'adhésion des partis traditionnels de l'opposition qui disent regretter le boycott des législatives.

A l'exception du PNP, du Parti des Togolais, des Démocrates, les ''poids lourds'' ont tous participé tout en se déclarant conscients du caractère non transparent du processus d'organisation de ce scrutin, évoquant l'impossibilité de ''laisser un boulevard de plus'' devant la dictature.

La précipitation, l'impréparation, le manque d'information, le rafistolage, la médiocrité et l'amateurisme organisés à dessein par le régime dans la phase de préparation du scrutin étaient des signaux visibles avant-coureurs d'une mascarade de plus.

Surpris par l'engouement des partis politiques à prendre part au scrutin, le RPT UNIR a délibérément organisé le sabotage de la révision des listes. Il a renvoyé à la maison des millions de Togolais considérés comme sympathisants et militants de l'opposition pour avoir suivi le mot d'ordre de boycott du recensement électoral d'octobre 2018. Ces Togolais qui se sont présentés dans les rangs pour obtenir leurs cartes d'électeur ont purement et simplement vu leur droit de se faire enrôler sur les listes électorales foulé au pied.

Par la suite, la campagne s'est ouverte sans le tirage au sort des listes de candidats pour la confection des bulletins de vote.

La publication des listes n'a pas respecté non plus la loi. Triturée et remplacée par d'autres, on ne sait même plus finalement quelle liste est valable. Les partis politiques n'ont pas eu droit à ces listes. On a dû reporter le vote des militaires de 24 heures et reporté le scrutin dans deux communes.

Les leçons à tirer de ce scrutin sont multiples:

1. Le RPT UNIR confirme que ce n'est pas à lui de créer les conditions d'accès au pouvoir pour l'opposition;

2. La fraude et la triche sous toutes leurs formes sont plus que jamais le moyen privilégié pour UNIR de se maintenir au pouvoir contre le gré des populations;

3. Le peuple togolais semble ne pas trouver d'enjeu dans ces locales surtout au regard de ses conditions d'organisation, ce qui explique le peu d'engouement observé, lequel est renforcé par le refus de délivrance de cartes d'électeur aux demandeurs;

4. Le vrai combat du peuple se trouve bien ailleurs que dans les élections locales;

5. Il faut une véritable révolution populaire pour mettre définitivement hors d'état de nuire ce pouvoir dictatorial précambrien.


Tout ce qui s'est passé ce jour dans les urnes à savoir:

- bourrages

- votes multiples

- utilisation frauduleuse et massive du vote par procuration

- corruption d'agents électoraux

- membres de bureaux de vote surpris en possession de plusieurs bulletins de vote tentant de bourrer les urnes avec

- bulletins de vote insuffisants dans certains bureaux de vote

- agents électoraux en possession de PV des résultats présignés

- urnes contenant déjà des bulletins votés avant le démarrage des opérations de vote

- refus des présidents des bureaux de vote de donner copie des PV aux autres membres des BV

- tentatives d'achat de conscience et de corruption

- refus de la CENI et du MATCL d'agréer des observateurs citoyens

Tous ces manquements ont été délibérément organisés par le RPT UNIR comme d'habitude. Et c'était en toute connaissance de cause que l'opposition participe à ces ''élections''.



Par conséquent, aucun char, aucun kalach, aucun corps habillé, aucune grenade lacrymogène ne doit intimider personne face à la défense des votes du peuple.

Chacun doit savoir à quoi s'en tenir pour la suite.
... suite de l'article sur Autre presse

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