Le Bénin s’est qualifié pour la première fois de son histoire pour le second tour d’une CAN. Avant d’affronter le Maroc vendredi, Michel Dussuyer, le sélectionneur des Ecureuils, a accepté de parler de son équipe et de son adversaire.
Jeune Afrique : Avez-vous eu, avec le staff et les joueurs, le temps de savourer cette qualification historique ?
Michel Dussuyer : Pas vraiment. Nous avons joué mardi en fin de journée face au Cameroun (0-0), et nous rejouons vendredi. On a un peu décompressé le soir du match, bien sûr, mais comme nous avons dû quitter Ismaïlia pour rejoindre Le Caire et nous projeter sur le match contre le Maroc, le temps nous est compté. Mais je suis vraiment très fier des joueurs, car nous étions dans un groupe compliqué, avec également le Ghana et la Guinée-Bissau. On se qualifie certes sans avoir gagné, mais également sans avoir perdu.
Cette qualification est un événement que les Béninois ont dignement fêté…
Oui, nous avons appris qu’il y a avait eu des scènes de liesse au Bénin. C’est un grand moment pour le pays. En 2010 en Angola, le Bénin avait été éliminé au premier tour [Dussuyer, alors sélectionneur, avait été limogé, NDLR], et pour son retour en phase finale, il se qualifie. Si on est en huitième de finale, c’est tout sauf un hasard. L’équipe a montré des vraies valeurs collectives. On a produit un jeu intéressant face au Ghana (2-2). J’aurais aimé qu’on batte la Guinée-Bissau (0-0), car nous en avions la possibilité. Et face au Cameroun, sachant qu’un point nous suffisait, on a su s’accrocher, s’arc-bouter, pour obtenir ce résultat.
Votre CAN est-elle déjà réussie ?
Elle l’est. Mais cela ne veut pas dire que nous allons nous en contenter. Je ne vais pas vous surprendre en vous disant que le Maroc est favori. On va tout faire pour mettre cette équipe en difficulté, et jouer sans complexes. Nous avons montré au premier tour, mais également lors des qualifications, notamment contre l’Algérie (1-0) et le Togo (2-1), que nous avions aussi des arguments. Ils sont d’abord collectifs. Mais nous avons aussi un leader technique comme Stéphane Sessegnon, notre capitaine, qui est forcément un atout pour nous. Mais attention, on sait qui nous sommes, on sait d’où on vient.... suite de l'article sur Jeune Afrique