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Christophe Courtin, de la PASCRENA : « Les auteurs qui se sont penchés sur ces sujets disent que la réconciliation, le pardon sera de toute façon difficile. Mais il n’est certainement pas impossible »
Publié le mardi 11 fevrier 2014  |  Telegramme228


© Autre presse par DR
Christophe Courtin, chef du projet de l’UE


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Togo - Depuis déjà cinq années, le Togo, du moins les autorités togolaises, appuyées par les partenaires au développement, ont engagé le pays dans un processus de réconciliation. Ainsi une Commission Vérité, Justice et Réconciliation a été mise en place et a organisé des audiences aussi bien public que hors caméra aussi bien au Togo que dans la diaspora pour recuiellir la version des populations et des ouvernants sur des situations conflictuelles qui ont jalonné le parcours du pays durant plus de 50 années. Et depuis lors, le rapport est transmis aux autorités de Lomé accompagné de 68 recommandations, en avril 2012. Mais seulement que le livre blanc tant attendu et qui doit être une réponse des autorités sur les recommandations qu’elles sont à même de mettre en œuvre se fait désirer, et ceci, malgré la volonté proclamée par ces autorités pour aller à une réconciliation des Togolais.
En entretien mardi dernier avec la presse, le Chef projet du PASCRENA (Projet d’appui à la société civile et à la réconciliation nationale), un programme financé par l’UE et sous la maitrise d’ouvrage de l’Etat togolais, Christophe Courtin a abordé le sujet de la réconciliation et informé des actes psés par ce projet pour accompagner les différents acteurs. Selon les explications de M. Courtin, « les auteurs qui se sont penchés sur ces sujets (violences politiques, affaires de foncier, les conflits interethniques…, ndlr) disent que la réconciliation, le pardon sera de toute façon difficile. Mais il n’est certainement pas impossible ». Et donc pour que cette réconciliation ne devienne une réalité, « Tout sera, d’après lui, question de savoir, les motivations et les implications réelles des acteurs dans ce processus ». Il a émis un regret quand l’implication des partis politiques. « Pour l’instant, une chose qu’on observe, c’est que les partis politiques sont absents du processus de réconciliation. Quand on regarde bien, la réconciliation concerne pour l’instant les partenaires au développement, quelques gros acteurs de la société civile et pouvoir public. Les partis politiques ne se sont pas emparés de la réconciliation. Ils ne se sont pas emparés du rapport de la CVJR. Quand on sait que la CVJR est un des résultats de l’APG de Août 2006 », fait-il constater.

Le premier responsable du PASCRENA, selon son état des lieux sur les actes posés par les uns et les autres jusqu’alors dit également avoir observé « une préoccupation des pouvoirs publics d’apporter une réponse à ce rapport de la CVJR », même si le livre blanc, indispensable dans la logique d’une justice transitionnelle, attendu depuis plus d’un an déjà, n’est toujours pas rendu public. Il justifie son appréciation de la situation par les actes concrêts que l’Etat aurait posé à savoir : les promesses contenues dans le discours de réception du rapport de la CVJR par le président de la République togolaise en avril 2012, « le décret de mise en place d’une Haute autorité pour la réconciliation, en mai 2013 et qui reste à mettre en application », et également « l’évolution de l’intitulé du ministère des droits de l’Homme en ministère des droits de l’Homme et de la Réconciliation nationale ».

Le PASCRENA dans la démarche de la réconciliation au Togo

Selon Christophe Courtin, le travail du PASCRENA, après la publication du rapport de la CVJR a été de reprendre ensemble avec quelques acteurs de la société civile les 68 recommandations et les transformer en projet de plaidoyer. « Ce travail a abouti à un appel à proposition de projets de septembre à octobre à hauteur de 300 millions de F cfa où, on demande aux acteurs de la société civile dans tout le pays de proposer des projets pour la mise en œuvre de tel ou tel projet », a-t-il laissé entendre. Au total, cette phase a permis de rassembler 257 propositions de projets. Il sera dès lors procédé à la sélection de 55 parmi ce lot et les organisations de la Société civile qui les ont proposés seront conviées à préciser leurs projets. Au bout du parcours, le PASCRENA entend financer une trentaine. « On va annoncer la semaine prochaine la liste des 55, c’est réparti à travers tout le pays », a confié M. Courtin. Et dans le prolongement de cette démarche, les dossiers définitifs sont attendus à la mi-mars, afin que déjà vers fin avril, les structures puissent leurs projets qui doivent avoir une durée de vie de 12 mois.

Finalité de toute cette débauche d’énergie financée à coup de milliards par l’UE, et autres partenaires en développement, « éviter que les violences (aussi bien dans le foncier, la politique, le rôle de la chefferie, la décentralisation, les réformes institutionnelles.., ndlr) ne recommencent ».

Rappelons que le PASCRENA a pour objectif de travailler sur le cadre d’exercice des activités de la société civile, le renforcement des capacités de la société civile, la mise en place, l’accompagnement d’un cadre de concertation de la société civile et des pouvoirs publics et enfin sur la question de la réconciliation nationale.

G.K, Lomé

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