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Terrorisme: Boko Haram, 10 ans d’expansion continue

Publié le vendredi 26 juillet 2019  |  RFI
Crime
© Autre presse par DR
Crime et terrorisme en Afrique
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Voilà dix ans que le groupe Jamā‘at ahl al-sunna li’l-da‘wa wa’l-jihād, plus connu sous le nom de « Boko Haram » sévit sur le pourtour du bassin du Lac Tchad. Dix ans d'attentats kamikazes et d'enlèvements massifs de populations. Dix ans d'affrontements meurtriers avec les forces de sécurité. Ce qui n'était au mitan des années 2000 qu'une secte d'étudiants se réclamant des talibans afghans et soucieuse de voir une charia totale appliquée, s'est muée en un groupe jihadiste meurtrier. Point de bascule : l'insurrection de Maiduguri. Elle a démarré, il y a dix ans, jour pour.

Tout a commencé le 26 juillet 2009. Tard dans la nuit, Boko Haram lance des frappes simultanées sur des postes de police dans plusieurs villes de l'extrême Nord-Est du Nigeria. Pour le leader de la secte Mohammed Yusuf les forces de sécurité sont responsables d'avoir tué, la veille, des dizaines de fidèles dans la ville de Bauchi et ils doivent payer.

Armés d'AK-47 et de bombes artisanales, les membres de Boko Haram se déplacent à moto. Ils tuent, mettent des policiers en fuite et saisissent des armes. Dès le 27 juillet, le gouvernement fédéral ordonne à l'armée d'intervenir : c'est un bain de sang. Des centaines de fidèles sont tués. Les suspects exécutés sans autre forme de procès, alors que « Markas » le QG de la secte est détruit.


L’enquête officielle du gouvernement de Borno confirmera la mort de 1 118 personnes, tuées dans l’État entre le 27 juillet et le 1er août. Parmi elles, Mohammed Yusuf. Capturé par l'armée à Maiduguri, le leader du groupe est transféré à la police. Il est brièvement interrogé puis amené hors du poste où il est abattu à bout portant. La scène filmée fera le tour des portables suscitant beaucoup de ressentiment au sein de la population et de désir de revanche chez quelques 200 partisans parvenus à s'enfuir avec l'Imam Abubakar Shekau.

De Boko Haram à l'Iswap

Dans la dernière décennie, Boko Haram n'a cessé de se radicaliser. Après l'apogée des violences marquée par l'enlèvement ultra médiatisé des 276 lycéennes de Chibok, le groupe djihadiste s'est considérablement affaibli. En raison notamment du réveil de la communauté internationale et de la réponse militaire de la Force multinationale mixte. Alors que les exactions du leader Abubakar Shekau contre des civils musulmans et sa lecture très personnelle de l'Islam sont de plus en plus critiquées. En août 2016, l'Etat Islamique reconnait Abu Musab al-Barnawi, qui prend la tête d'une faction du groupe. Boko Haram devient l'Iswap, l'État islamique en Afrique de l'Ouest.

Affaibli par ses divisions internes, Boko Haram a opéré une évolution stratégique significative ces dernières années. Si le groupe jihadiste contrôle aujourd'hui moins de terrain qu'en 2014, il a réussi à se réinventer pour frapper plus fort à partir de 2016 en mettant l'accent sur la protection des populations et une propagande fortement anti-gouvernementale.
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