Togo: La thérapie de choc de la C14 pour l’alternance en 2020

Publié le mercredi 7 aout 2019 | GLOBAL ACTU

© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchako
La Coalition des 14 encore dans les rues, pour ce qui apparaît comme sa dernière marche avant l`entame du dialogue 2018
Lomé, le 03 février 2018. Dernière manifestation de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise avant le début du dialogue inter-togolais 2018 programmé sur le 15 février. Les leaders de ces partis attendent de voir la manifestation de la "bonne foi" du parti au pouvoir par rapport à la satisfaction de leurs préalables d`avant-pourparlers. Antoine Folly de l`UDS-Togo

Le 30 juin dernier, les Togolais ont voté pour la première fois depuis plus de 30 ans pour leurs conseillers municipaux. On apprend que certains partis d’opposition sont en discussion pour essayer d’enlever quelques mairies au parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), le grand gagnant de ces élections. Comme on peut s'y attendre, les discussions sont difficiles mais au même moment, l’élection présidentielle de 2020 approche à grand pas. Comment l’opposition devra se comporter devant le parti au pouvoir ? C’est la grande question actuelle.

A la coalition des 14 partis politiques de l’opposition (C14), on pense que ces élections sont un test du quitte ou double. Ou l’opposition s’organise pour gagner ces élections, ou alors elle prend le risque de laisser encore UNIR pendant de longues années au pouvoir.

Pour Antoine Folly, l’un des responsables de ce regroupement politique de l’opposition, dans le contexte togolais, l’opposition doit être ensemble autour d’un projet politique commun, autour d’un candidat unique, dans le cadre d’une organisation commune.

Si l’opposition est désunie, il n’y aura pas de 2ème tour », a lancé mardi le délégué général de l’Union des démocrates socialistes du Togo (UDS-Togo) sur Nana FM.

L’issue du scrutin de 2020, selon lui, sera déterminée par la capacité des forces démocratiques éprises de changement et d’alternance, à s’organiser pour remédier à 3 écueils, notamment la désaffection des Togolais pour les élections, la non-transparence qui devient la règle d’organisation des élections au Togo et l’inégalité ‘flagrante’ d’utilisation de l’argent lors de la campagne.

« Aucun parti de l’opposition pris individuellement aujourd'hui, n'est en mesure de remédier à ces 3 écueils. Autant en prendre conscience et faire le saut qualitatif qu’il faut et qui doit nous permettre de faire face à ce contexte », a-t-il fait constater.

Cependant, dira-t-il, on ne gagne pas des élections en remédiant seulement à ces écueils. L’opposition, a-t-il souligné, doit être en mesure de proposer un projet politique ‘crédible’ aux Togolais.

«Les projets dont est porteur chacun de nos partis ou regroupement pris isolément, ne sont pas facilement perceptibles pour les Togolais. Dans le cadre d’un vrai rassemblement de toute l’opposition, autour d’un projet politique crédible, nous réussirons à sensibiliser mieux les Togolais sur ce que nous sommes en mesure de proposer pour changer ce pays, le moderniser et mettre en place une gouvernance différente de celle que nous avons connue jusqu’à présent », a-t-il marqué.

Et pour ceux qui disent qu’il n’y a plus le temps, l’acteur politique relativise en disant que l’opposition a le temps si, a-t-il prévenu, il y a la volonté.

Antoine Folly a aussi répondu à ceux qui disent qu’il faut nécessairement positionner en 2020 un ‘candidat unique apolitique’ de l’opposition face à celui du pouvoir. « Il y a des responsables de partis capables d’assurer les fonctions du président de la République dans nos regroupements. Mais à l’UDS-Togo, nous pensons que si au sein de l’opposition, nous n’arrivons pas à nous comprendre, on peut désigner une personnalité neutre », a-t-il conclu. ... suite de l'article sur Autre presse

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