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Dégradation des terres, le GIEC met en garde

Publié le vendredi 9 aout 2019  |  DW AFRIQUE
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Une vue des bassins de rétention dans la capitale togolaise pour prévenir les inondations
Lomé, le 11 juillet 2018. Une vue des bassins de rétention dans la capitale togolaise, dans différents quartiers, pour prévenir les inondations.
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Un nouveau rapport du GIEC, montre que les changements climatiques ont un impact sur les terres et vice versa. Sans un changement radical du système alimentaire mondial, nos moyens de subsistance risquent de disparaître.



La population mondiale augmente et avec elle, la consommation alimentaire. Cette tendance va s'intensifier dans un proche avenir mais les ressources de notre planète sont limitées et les terres agricoles ne font pas exception.

Selon les experts du Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat, le GIEC, 70% des terres émergées et non recouvertes par les glaces sont directement exploitées par l’homme. Environ un quart de cette surface est dégradée par leurs activités, indique ce rapport.

Dans leurs études, les auteurs se sont concentrés sur le problème de l'épuisement des terres et l’état fragile des forêts. Ce qui exacerbe le changement climatique, celui-ci ayant à son tour une incidence négative sur les forêts et les terres - un cercle vicieux. Cette conclusion n’est pas nouvelle. Si dans certains pays, la dégradation des forêts engendre la dégradation des terres et exacerbe les changements climatiques, dans d’autres, comme le Niger, c’est le réchauffement climatique qui explique la disparition des terres agricoles.

Au Niger, le phénomène est réel

Dans la localité de Sargadji, dans la région de Dosso, dans l’est du pays, l’aridité du sol est un handicap majeur pour l’agriculture. Dans cette région, le sol est totalement asséché sous l’effet de la chaleur.

En plus d'un impact sur la biodiversité, la dégradation des sols signifie pour les paysans la disparition du support pour la production alimentaire.

Certains n’ont d’autres choix que de quitter leurs fermes et villages pour les villes voisines ou d’autres localités, créant parfois des conflits à cause des ressources. Sargadji a ainsi déjà perdu près de la moitié de ses habitants.

Réaction de l’UNCCD

"Nous ne pouvons éviter les pires ravages du changement climatique sans agir pour lutter contre la dégradation des sols", a réagi après la publication du rapport ce jeudi, Ibrahim Thiaw, vice-Secrétaire général des Nations unies et également Secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD).

Pour ce dernier, qui est en charge la lutte contre la désertification dans le monde, l'humanité sait depuis plus de 25 ans que la mauvaise utilisation et la mauvaise gestion des terres sont les principaux moteurs du changement climatique. Mais il déplore le manque de volonté politique d'agir.

"Avec la publication du rapport spécial du GIEC sur le changement climatique et les terres, qui clarifie les conséquences de l'inaction, nous n'avons plus aucune excuse pour attendre plus longtemps avant d’agir", a ajouté Ibrahim Thiaw.

L’adaptation recommandée

Effectivement, les actions tardent à se concrétiser notamment pour venir en aide aux plus vulnérables face aux changements climatiques. Face à l'érosion et la désertification, de plus en plus d'agriculteurs ne peuvent plus utiliser leurs champs.

À Sargadji, au Niger, Sounna Moussa fait partie des rares paysans restés pour s’adapter à l’assèchement du sol dû au réchauffement climatique.
"Au début, certains croyaient que j'étais fou. Mais aujourd'hui, j'arrive à nourrir ma famille". Grâce à un compas géant fabriqué par le forgeron du village, une pioche et une pelle, Sounna Moussa pratique un système d'irrigation spécial, la "demi-lune", qui rend son sol de nouveau fertile. La demi-lune est une technique de régénération naturelle assistée. Sa technique, vieille de plusieurs siècles, avait été complètement oubliée. Les experts dans la région la recommandent et insistent également sur la plantation de cultures plus traditionnelles plutôt que des monocultures.


Les principaux points du rapport

-Des terres dégradées

Plus de 70% des terres émergées et non recouvertes par les glaces sont directement exploitées par l'homme. Près d’un quart de cette surface est dégradée par ses activités et entraine une hausse des émissions de gaz à effet de serre, une perte d'écosystèmes et une baisse de la biodiversité.

-Un réchauffement rapide

La température moyenne mondiale sur les surfaces émergées augmente. Celle-ci a progressé "de 1,53°C" depuis la période préindustrielle". Conséquence : intensification des canicules et des sécheresses, diminution des récoltes dans certaines régions ou encore une productivité moindre des systèmes pastoraux en Afrique. La sécurité alimentaire est plus que jamais menacée.

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