Les Européens sont toujours très silencieux alors le navire Ocean Vicking a secouru samedi 80 nouveaux migrants aux larges des eaux libyennes, et que le navire Open Arms est à la recherche, depuis dix jours, d’un port pour débarquer 121 migrants secourus lors de deux opérations distinctes.
Trois bateaux dédiés au secours des migrants sont actuellement en Méditerranée. L'Ocean Viking (avec 170 migrants à bord), armé par les ONG Médecins sans frontières et SOS Méditerranée, Open Arms (121 migrants) de l'ONG espagnole Proactiva sont tous deux en quête d'un port de débarquement. Le navire Alan Kurdi affrêté par l'ONG allemande Sea Eye a lui pu faire débarquer à Malte les 40 migrants qu'il avait recueilli, début août.
Et depuis une semaine, la Commission européenne répète, en boucle, le même message : «Nous ne pouvons pas organiser le débarquement des migrants à bord de navires humanitaires. Nous n'en avons pas la compétence. Nous ne pouvons que coordonner une répartition de ces personnes entre les différents pays européens. C'est aux capitales de se montrer plus solidaires».
Pas d'accord formel à Paris sur une répartition des migrants
Et à ce stade, il n'y a pas d'accord entre Européens pour le débarquement des migrants de l'Open Arms. En fait, à chaque bateau, c'est le même schéma qui se reproduit, depuis un an, depuis que Matteo Salvini a décidé d'empêcher les navires humanitaires d'accéder aux ports italiens, rappelle notre correspondante à Bruxelles, Joana Hostein.