Le Ministre de la Sécurité et de la protection civile Yark Damehame a annoncé vendredi 9 août lors d’une rencontre avec la presse que le gouvernement va intenter une action en justice contre le Pasteur Edoh Komi et la famille des victimes dans le cadre de l’affaire des deux braqueurs tués.
La version soutenue par la famille des présumés braqueurs et le Pasteur Edoh selon laquelle la Police est venue interpeller les deux personnes à domicile est contestée par le ministre Yark Damehame . «Nous n’avons aucune raison d’aller prendre les citoyens à la maison », rétorque le ministre.
Le ministre relève par la suite que le surnommé ‘’cimetière’ qui aux dire de sa famille est peintre et un honnête citoyen est bien connu de ses services pour ses antécédents. Le ministre renseigne qu’il a été successivement arrêté le 25 mai 2011 pour tentative de vole de moto, arrêté le 10 février 2012 par le SRI et déposé le 12 février à la prison civile de Lomé. Il a été également arrêté en 2015 pour son implication dans le vol dans une institution de microfinance à Agou.
La Police togolaise annonçait la mort de Dekpo Mlatawo et Sémékonawo Koffi allias Cimetière , présentés comme des braqueurs abattus par une patrouille de la GIPN le samedi 27 juillet 2019 dans la zone de Kagnikopé vers 23 lors des échanges de tirs.
Aux lendemains de l’affaire de l’élimination des deux présumés braqueurs, le Pasteur Edoh Komi «après avoir eu les témoignages des familles des victimes » soutenait que de toute vraisemblance les deux présumés auraient été interpellés à domicile aux environs de 23h30 et menottés vers une destination inconnue.
Une polémique s’enfle depuis autour de l’affaire obligeant la Commission nationale des droits de l’homme au Togo à ouvrir une enquête sur le sujet.